Elle est belle, drôle, directe mais elle a la fâcheuse manie de très vite s’énerver ; et quand elle monte dans les tours de la colère, Lindy ne se contrôle plus. Du tout. Et devient particulièrement dangereuse, surtout pour les autres, qu’elle défonce sans scrupule. Seul moyen de canaliser cette rage : des impulsions électriques qu’elle s’inflige par le biais d’un gilet spécialement conçu. D’où le nom du film d’action de Tanya Wexler, Jolt.
Une irrépressible colère
Jolt : secousse, choc, décharge … un très joli mot, qui claque bien dans la bouche et résume le côté cassant de la donzelle, la séduction émanant de cette troublante féline réduite à la solitude par son handicap. jusqu’au jour où elle croise la route d’un adorable comptable au doux sourire : ça matche, la voici en bonne voie pour l’amour … sauf qu’on lui tue son cheum trois jours plus tard.
Lune de miel annulée, retour à la solitude, place au chagrin, à la frustration, un fort sentiment d’injustice. Le tout déclenche une irrépressible colère, et une redoutable vengeance. Seulement voilà : les choses vont se révéler beaucoup plus compliquées qu’il n’y paraît pour une Lindy finalement très candide malgré cette furie qui la transforme en arme létale.
Tueuse dans l’âme
N’en disons pas plus, sinon que Jolt propose un excellent divertissement, axé sur une Kate Beckinsale au mieux de sa forme et assez touchante dans son rôle d’enragée malgré elle. Une sorte de Mégère inapprivoisable qui rejoint la nombreuse cohorte d’héroïnes puissantes et décomplexées, type Nikita ou Black Mamba.
Des tueuses dans l’âme, qui se passeraient bien de cette particularité, mais qui ne peuvent vivre sans. C’est d’ailleurs tout l’intérêt du film que de voir cette gente demoiselle embrasser pleinement sa singularité du moment qu’on lui bute son mec, car enfin sa rage est légitime. Et là, c’est l’épanouissement total.
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Esprit ironique
L’image accompagne cette exultation, dans une jeu de couleurs et de lumières assez accrocheur, avec force belles bagnoles et décors stylés. Bon, ne vous attendez quand même pas à un chef d’oeuvre de démesure ; Jolt n’en a pas la prétention. Il s’agit plus d’une parenthèse survoltée dans un esprit ironique qui n’est pas sans évoquer Happy.
D’ailleurs on aurait aimé que Lindy se lâche avec autant de fantaisie barrée et d’inconvenance que Nick Sax. Certaines répliques le laissent présager. Peut-être dans un second opus ? La conclusion de Jolt, plus qu’ouverte, semble préparer le terrain . Alors pourquoi pas, en espérant que la belle enragée se lâche pleinement dans ce second acte ?
Et plus si affinités
Vous pouvez voir Jolt sur Prime Vidéo.