Ah le dark web, ses joies, ses exaltations, ses psychopathes ! Et au milieu de ce panier de crabes enragés, Skzim. Un jeu en ligne ultra violent qui ferait passer Far cry et Duke Nuken pour des séances de yoga grand débutant. Et pour cause. Avec Skzim, on s’écharpe en direct, pour de vrai. C’est du reste le fond de commerce de l’organisation ultra-mafieuse qui produit l’émission, avec à la clé des millions de vues, une fanbase idolâtre et des massacres en continu.
Le snuff fait vendre
Le snuff fait vendre, mais c’est une drogue. Plus on est accro, plus il faut intensifier les doses. Sinon l’audience se barre, dure loi de l’offre et de la demande. Il convient donc de générer toujours plus de spectaculaire, donc de tueries. Mais ça, Miles ne le sait pas, quand un soir de déprime un peu alcoolisée, ce webmaster solitaire, véritable lifelooser, laisse un commentaire insultant sous l’une des vidéos skzimesques.
Il n’en fallait pas moins pour que la team de Skzim le repère … et le recrute, contre son gré bien évidemment, pour devenir le challenger du prochain combat contre l’indétrônable et complètement barrée Nix. Les jeux semblent fait d’avance … seulement voilà : Miles a peut-être l’air d’une gros naze, il va révéler des trésors d’ingéniosité pour survivre, se battre. Et qui sait remporter le match ? Voici donc le pitch du trépidant, jouissif et totalement futile Guns Akimbo, dont je vous recommande chaudement le visionnage !
Esthétique gaming
Pour différentes raisons : le scénario, complètement barré, évoque les délires de Happy et Polar, plante des personnages délirants au possible, joue sur des détails grotesques absolument délectables (big up aux chaussons tigres). Le rythme est frénétique, pas un instant pour souffler, on est plongé dans une course-poursuite endiablée, semée d’obstacles, de retournements de situations, bref on ne dételle pas une seconde. Les images ? Ultra léchées, esthétique gaming, couleurs somptueuses, éclairages magnifiques … pur régal.
Et puis il y a Daniel Radcliffe, absolument parfait dans la peau de ce p’tit mec sans saveur qui doit soudain sauver sa couenne. Maladroit de prime abord, paniqué (on comprend pourquoi), rusé au finish, et qui se transforme progressivement en héros de BD. La prestation confirme le coté caméléon de l’acteur, son penchant pour des rôles complexes et originaux, dixit ses prestations dans Swiss Army man et A Young Doctor’s notebook : que ne ferait-on pas pour échapper à l’aura Harry Potter …
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Y compris jouer avec cette adorable furie qu’est Samara Weaving, dont nous avions découvert le charmant minois dans Mayhem (où elle était déjà affublée d’un rôle bien dingo) et qui remet ici la sauce deux trois crans au dessus en incarnant Nix la destructrice, avec une délectation qui ferait presque peur (et un goût certain pour les mini guns et les marteaux). Bref la rencontre des deux loulous est explosive, la réal de Jason Lei Howden ne fait pas dans la dentelle, et on ressort de ces 95 minutes de rodé absolument ravi.
Et plus si affinités
https://www.primevideo.com/detail/Guns-Akimbo/0JKUY9764VSG15RM4X2BBPVF3I