Nous vous l’avions annoncé et comme de juste, notre périple à Tournus (ne prononcez pas le « s » s’il vous plait) a été riche d’enseignements. Car c’est dans une ville entièrement mobilisée que je débarque ce dimanche 9 juin à midi, pour investir un festival prêt à attaquer sa dernière journée bille en tête. Un festival qui a su gommer les erreurs de ses débuts pour prendre de l’étoffe et du galon.
Quelques constatations :
- Les Francos Gourmandes jouent la carte de la sécurité au niveau des artistes programmés, pour ce dimanche une alternance de têtes d’affiche comme Oldelaf, Tété, Sanséverino ou Zaz (qui fermera la marche sur un concert de clôture impeccable, et de talents bourguignons, Saï, Charlie and the soap opera, Iltika, Broussaï.
- Effectivement difficile d’être dans l’esprit dégustation gastronomique voulu par les orgas en écoutant du punk ou du métal, ce sont donc des artistes plus « doux » et festifs qui ont été conviés pour tisser ce lien particulier entre musique et saveur.
- Et vous l’aurez compris, l’accent est mis volontairement sur la cuisine et les chefs, des valeurs montantes, une génération de cuisiniers trentenaires menés bille en tête par le parrain Christophe Michalak, qui s’amusent comme des petits fous dans cette Allée des Chefs à l’ambiance de trattoria.
- Ils y préparent leurs plats en communauté, des plats déterminés suivant les directives d’efficacité et de practabilité, il faut aller vite, tout en dressant devant les consommateurs venus en masse profiter de ces menus à prix plus que raisonnables, et d’une alimentation à la fois recherchée et de qualité, dans une atmosphère bon enfant.
L’ambiance justement, c’est ce qu’on retient de l’ensemble, un week-end à la campagne, sous le soleil, malgré quelques averses, et un esprit de camaraderie évident, où artistes, chefs, journalistes, festivaliers échangent, discutent, rigolent, … Alternant dégustations, lives et interviews, nous terminons le festival à 1h du mat en savourant des vins blanc du mâconnais, avec toute l’équipe qui vient fêter le remballage, tandis que les techniciens démontent les scènes à la lumière des projos.
Et la conviction que ce évènement n’a pas fini de nous étonner. Car s’il en est à ses balbutiements, il a su doubler sa capacité en deux ans, démultiplier la faveur des média (plus de 130 journalistes sur site), séduire le public de la région et d’ailleurs. Bref il a un avenir comme en témoigne ma rencontre avec Kevin Douvillez, son directeur artistique. Visiblement épuisé par ses trois jours de marathon et les nombreuses semaines de prépa qui ont précédé, il répond à mes questions au gré d’une petite pose, histoire de m’expliquer le pourquoi, le comment et le jusqu’où de cette petite folie gastronomico- musicale qui pourrait bien devenir très grande dans les années à venir :
Francos Gourmandes 2013 : rencontre avec le directeur Kevin Douvillez by Delfromtheartchemists on Mixcloud
Merci à Kevin Douvillez pour ses réponses.
Galerie photos : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.472485552830378.1073741837.114156521996618&type=3
Et plus si affinités