In between cities, A New map of Italy, Preganziol : ces séries aux couleurs emblématiques sont représentatives du degré d’observation que le photographe italien a atteint au sommet de son art. Tiraillé entre peinture et architecture, c’est au travers de la photo que Guido Guidi s’exprimera le mieux, portant son objectif sur le milieu urbain des 70’s et ses métamorphoses.
Un travail qu’il effectue pour le département d’urbanisme de l’université de Venise, se tournant vers la chambre avec un film couleur grand format. Objectif : les espaces en marge, la périphérie. A l’instar d’un Ettore Scola ou d’un Pasolini, Guidi se concentre sur les frontières de la ville et montre ces espaces intermédiaires qui échappent aux codes.
Documentation, enquête : il s’agit de saisir le vrai, en Emilie-Romagne, à Ravenne, à Porto Marghera, car « les périphéries des villes étaient des sortes de zones libres qui offraient des possibilités infinies ». Cette démarche le conduira finalement aux quatre coins de l’Europe, le long des routes reliant Saint-Pétersbourg à l’Espagne.
La rétrospective proposée par la Fondation Henri Cartier Bresson permet de cerner cette esthétique particulière dans sa gestation, cliché après cliché, dans des nuances en demi teinte, qui positionnent l’homme dans son milieu de vie, dans une réflexion sur la façon dont l’espace s’articule et se transforme pour accueillir et enfermer.
Et plus si affinités
Veramente à la Fondation HCB,
du 16 janvier au 27 avril 2014