L’électro-acoustique résonne fort dans les ruelles médiévales de la cité de Carcassonne depuis le 6 septembre et jusqu’au 10 novembre avec la première saison d’HORIZON PARALLÈLE, itinéraire artistique dans l’Aude des écritures innovantes des Arts de la Scène.
Oubliez les spectacles de rue médiévaux à grand renfort pyrotechnique, faucons-chevaux bien dressés et approximations historiques, raccord avec le décor faussement moyenâgeux de la Cité médiévale de Carcassonne (merci Viollet Leduc). Depuis début septembre, la préfecture audoise, peu amène en terme de propositions artistiques, vit aux rythmes du compositeur hype Franck Vigroux.
Pensé par le directeur artistique de La Galerie Chorégraphique, Thierry Gourmelen, HORIZON PARALLÈLE est un tout nouveau festival, au long cours car se déroulant sur près de trois mois, et qui « a pour objectif de mettre en exergue, à chacune de ses éditions, la production d’un artiste ou d’un collectif d’artistes, travaillant au sein de ces nouveaux champs et expérimentant ces nouvelles esthétiques. » dixit le dossier de presse.
Et effectivement à l’occasion de cette exigeante première édition, le poly-instrumentiste Franck Vigroux se voit attribuer une belle carte blanche avec pas moins de 6 performances qui ont pour dénominateur commun d’exposer toute la pluridisciplinarité de l’artiste en même temps que sa musique lorgnant entre le noize et l’électro. L’heureux public audois a ainsi pu découvrir les performances CROIX, mais aussi TEMPEST (à l’occasion des Journées du Patrimoine et prochainement dévoilé à la Philharmonie de Paris) ou encore le film expérimental ENTRAILLES.
Les trois autres rendez-vous programmés (voir ci-dessous) permettront aux spectateurs de découvrir les œuvres métissées du très discret créateur qui allie pèle mêle musique, danse, théâtre, art numérique et déclamation poétique. Il ne faudra ainsi pas manquer OSCILLATIONS (déclinaison d’une précédente pièce intitulée Aucun Lieu) , performance chorégraphique qui met en scène la danseuse Azuza Takeuchi et les baudelairiennes FLEURS DU MAL récitées par le comédien Jean-Marc Bourg au son de beat electro.
Pour Thierry Gourmelen programmer toute une série de performances d’un même artiste sur un temps donné et un espace géographique délimité « c’est s’inscrire dans une dynamique proche de celle des galeries d’Art que de donner au public la possibilité d’entretenir un dialogue sensible avec les artistes tout en permettant d’enrichir son propre regard et d’affermir une pensée sur la création. » Annoncé dès sa première édition comme un rendez-vous phare de la saison culturelle carcassonnaise, on espère – tout comme les instances culturelles départementales – que cet événement soit reconduit l’année prochaine. Avec un artiste tout aussi envoûtant que les boucles électro de Monsieur Vigroux.
Et plus si affinités
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