Si vous aimez les jeux de réflexion qui mettent à l’épreuve votre capacité à résoudre des problèmes, alors Darq est fait pour vous ! Joueur de longue date, j’ai été époustouflé par cette atmosphère onirique, ces énigmes qui m’ont tenu en haleine pendant plusieurs heures. En effet, développé par Unfold Games, Darq, ce jeu de réflexion unique plonge les joueurs dans le cauchemar d’un jeune garçon. Au fur et à mesure que vous progressez dans les niveaux de ce monde onirique, vous devez résoudre des énigmes, franchir des obstacles et faire preuve de créativité pour progresser.
Une atmosphère unique
C’est l’un des éléments qui le distinguent des autres jeux de réflexion. Sombres, veloutés, gothiques, les graphismes de Darq sont prenants, oppressants mais beaux. Sa conception sonore, composée par Wlad Marhulets lui-même, créateur du jeu et musicien, est exceptionnelle ; elle retranscrit parfaitement l’atmosphère étrange et cauchemardesque du jeu. On se demande en permanence ce qui est réel, ce qui ne l’est pas. Cet univers où les cauchemars prennent vie, où tout semble déréglé, alimente un sentiment de malaise qui rend le jeu très captivant. On ne sait jamais à quoi s’attendre, et chaque niveau constitue un nouveau défi avec des mécaniques différentes.
Des mécanismes innovants
C’est une autre des spécificités de Darq. Ce gameplay très particulier appelé « dream-shifting » permet aux joueurs de faire tourner le monde du jeu autour de Lloyd pour atteindre de nouvelles zones et résoudre des énigmes en changeant donc de perspective. Cela ajoute une couche de profondeur inédite au jeu… et témoigne de la créativité de son développeur. Les énigmes du jeu, bien pensées, vous obligent à sortir des sentiers battus. Il faut parfois s’armer de patience pour trouver des solutions créatives et boucler les niveaux. Contrairement à de nombreux autres jeux de réflexion, Darq ne vous tient pas la main, ne vous donne aucune instruction sur la manière de résoudre chaque énigme. Comme le personnage, vous êtes dans le noir, tenu d’expérimenter différentes approches, avec le sentiment croissant d’être le seul maître de votre destin.
Récit visuel et désorientation
Soulignons par ailleurs la remarquable qualité de la narration visuelle. Non linéaire, l’histoire du jeu est transmise par de subtils indices visuels disséminés dans les niveaux. Cette approche crée un sentiment de mystère et d’intrigue qui encourage l’engagement des joueurs, augmente le désir d’en savoir plus sur cet univers, ce qu’il raconte, ce qu’il cache. Au fur et à mesure de votre progression, vous découvrirez de plus en plus de choses sur le jeune héros Lloyd et la dimension dans laquelle il est piégé. Chaque niveau raconte une partie de l’histoire, et c’est à vous de le reconstituer petit à petit, ce qui constitue un enjeu supplémentaire tout en participant à cette sensation de désorientation spécifique.
Un lien avec la pratique du shifting ?
Darq m’a amené à me questionner sur le shifting. En effet, Lloyd vit un rêve lucide, il parcourt un environnement sur lequel il agit en modifiant des données physiques comme la gravité. C’est exactement ce que recherche les rêveurs lucides où aujourd’hui “shifters”. Cette pratique a vu fleurir de nombreux adaptes durant la pandémie de COVID-19, ce qui correspond également à la sortie du jeu. On y retrouve les principes fondamentaux de cette pratique comme le voyage dans une dimension différente ainsi que le fait d’acquérir le contrôle de ses rêves et de sa pensée.
Fort de 3 DLC, la dernière mouture titrée Darq : Complete Edition est disponible sur toutes les plateformes à un prix plus que raisonnable. Et cela vaut vraiment le coup. Ce titre vous promet de longues heures de jeux à vous triturer les neurones pour votre plus grand plaisir. Foncez ! Vous ne serez pas déçu. Et, sans vous spoiler, sachez que la fin est très surprenante et qu’elle a fait couler beaucoup d’encre sur les forums.