Voici en substance le fil direct du livre autobiographique de Nicolas Deliez. Désireux de raconter des histoires humaines, ce jeune journaliste intègre la rédaction du Nouveau Détective. Prenant la suite de Kessel et consort, il va progressivement découvrir les ficelles de ce métier difficile que certains n’hésitent pas à qualifier de « fouille merde ».
A tort. Car si les rédacteurs de la nouvelle formule de Détective partent régulièrement traquer les faits les plus sordides qui soient, leur intervention peut quelquefois être salutaire pour ne pas dire miraculeuse. Elle a surtout pour finalité de mettre en lumière une misère sociale incroyable, la bassesse des passions humaines les plus viles, entre convoitise sexuelle, avidité financière et dérives psychiatriques.
Certains passages, s’ils sont pénibles, sont nécessaires,pour refléter les horreurs commises souvent sans l’ombre d’un scrupule ou d’un regret, pour démontrer les difficultés que rencontre le système judiciaire, la dureté et l’inadéquation des sentences rendues. Si les progrès de la police scientifique permettent désormais d’accumuler des preuves concrètes et inattaquables, rendre justice demeure une affaire d’hommes avec tout ce que cela comporte de nuances, d’aveuglement.
On croisera de page en page des assassins célèbres, des anonymes, des malfrats, des fous, des cannibales, des violeurs, des victimes, des avocats, des juges, des flics … toute une comédie humaine que Nicolas Deliez décrit avec vivacité et émotion, laissant transpirer toute l’ambiguïté de son rôle de journaliste, qui doit observer, analyser le pire, sans jamais se montrer voyeuriste ou indécent. Une gageure …
Et plus si affinités
http://www.lemieux-editeur.fr/Le-Journaliste-et-les-Criminels.html