La première saison de Killing Eve nous avait laissés sur le flanc, la deuxième creuse le sillon tracé en pimentant le jeu de massacre opéré par Eve et Villanelle d’une séduction qui va se renforçant. Après s’être enfin rencontrées et le pugilat qui s’ensuivit, nos deux héroïnes débutent le second chapitre de leurs aventures en force, que nous pourrions sous-titrer : « Villanelle est amoureuse ».
Avouons-le, la violence leur va bien, à ces donzelles qui n’en finissent plus de s’épanouir dans la proximité l’une de l’autre, proximité grandissante tandis que d’ennemies, elles deviennent collègues puis complices … en des circonstances rocambolesques bien entendu, la recette établie dans l’opus 1 par la créatrice Phoebe Waller Bridge permettant toutes les fantaisies scénaristiques.
Toujours sur son 31, Villanelle reprend du service pour l’Angleterre donc, profitant de l’occasion offerte par Eve qui l’a engagée, pour accentuer les manœuvres d’approche. Ces dames vont-elles conclure ? Ont-elles intérêt à aboutir ? La magie de leur attirance ne réside-t-elle finalement pas dans le fait de ne jamais consommer ?
La seconde saison indubitablement verra les liens se renforcer, et Eve courir avec de moins en moins de réticences vers cette facette psychopathe d’elle-même qu’elle refoulait de plus en plus difficilement. Bref le deuxième volet de Killing Eve complète le premier sans le trahir, conservant son cynisme savoureux, son esthétique irréprochable, et l’interprétation virtuose de ses actrices.
Un pur bonheur et une petite révolution de plus dans cette mutation à l’oeuvre qui donne la part belle à des personnages féminins aussi complexes qu’autonomes, jusque dans la folie assumée. On adore et on attend la troisième étape de cette hate/love story avec impatience.
Et plus si affinités