Nouveau test produit au compteur pour The ARTchemists et non des moindres : aujourd’hui dans les spotlights, la box livres de Kube.
Box littéraire : le pourquoi du comment
Pourquoi une une box livre, me direz-vous ? Pour différentes raisons, vous vous doutez bien :
- Depuis 2010 et le lancement de la première box signée Birchbox aux USA, le concept a fait souche et constitue désormais un marché à part entière, en constante évolution et riche d’opportunités.
- D’abord focalisée sur le secteur de la beauté et des cosmétiques, la box a ensuite gagné d’autres univers comme la food, la mode, la décoration, le DIY … ou les livres.
- Dans ce secteur précis, la concurrence, rude, s’enracine dans un vide culturel évident : sur les 3200 librairies de l’Hexagone, 935 sont situées en Ile de France, dont 700 dans la capitale, soit 1 librairie sur 5, dixit Slate.
Bref la box littéraire, toutes marques confondues, a un boulevard devant soi pour séduire les férus de lecture perdus au fin fond de départements où le seul point librairie se trouve à 15 kilomètres de là, dans une grande surface désuète et mal achalandée. Et puis il y a les Amazon-allergiques qui se perdent dans la jungle de l’offre indé en ligne … et ceux qui recherchent l’effet cône surprise d’antan (un insight bien plus puissant qu’on ne le pense).
Kube : le libraire au coeur du concept
Créée en 2015, l’entreprise Kube vient se greffer sur ce marché avec à sa tête le trio fondateur habituel : le diplômé d’école de commerce (Samuel Cimamonti), le futur ingénieur (Anthony Darquey), la communicante (Aurore Choanier). Trois amoureux de littérature en quête d’émotions de lecture, qui veulent partager leurs expériences, leurs ressentis avec d’autres lecteurs frénétiques par box interposée. Mais pas n’importe comment : au cœur de leur démarche, le libraire.
Grand oublié des start-up, ce professionnel reprend ici ses droits, sa position centrale de conseiller, en parfait connaisseur qu’il est à la fois des sorties, des tendances, des auteurs, des styles … et des attirances de ses clients. Un véritable savoir-faire qui mobilise l’esprit comme l’âme, une profonde sensibilité doublée d’un sens évident de la diplomatie, presque d’un don de double-vue. Pas le droit à l’erreur sinon le client, frustré dans cet acte si intime qu’est la découverte d’un roman, ira voir ailleurs.
La Kube originale
L’objectif assumé de Kube ? Réconcilier les français et les libraires en encourageant la lecture. D’où l’impérative qualité de la sélection proposée, qui harmonise effet de surprise et contentement des goûts. Pour ce faire, plusieurs offres : outre les cartes cadeaux, Kube propose la Box Majuscule, la box Kube 7-11 pour les enfants, les coffrets spéciaux en édition limitée “Livres Italie », “Femmes inspirantes” “Du Loch Ness au Connemara” … sans compter des publications exclusives, fruits de partenariats avec certaines maisons d’édition.
Pour notre part, nous avons testé le concept de base La Kube originale. Soit une box garnie d’un livre, de goodies, de douceurs, de portraits d’auteurs, d’un exemplaire de la Préface Kube, qui présente l’ensemble de la sélection ainsi que les marques, éditeurs, auteurs partenaires et le choix de lecture des trois fondateurs. Le tout pour 16€ par mois, hors frais de port et sans engagement. Pour passer commande, il suffit de s’inscrire sur le site de Kube, de constituer un compte et de renseigner ses préférences afin de guider le choix du libraire indépendant partenaire … à moins qu’on lui laisse carte blanche ou qu’on tente la sélection Kube.
Attiser la curiosité
Facile, rapide … et efficace ? Le colis nous parvient sans problème, une fois la commande passée. Le paquet est à la fois beau et protecteur, l’effet surprise au rendez-vous, avec crayon à papier, marque page, sucette Pierrot Gourmand au caramel (délicieuse), sachets de thé à la menthe Yogi Tea … et un Textile Tattoo à transférer sur un T-shirt ou un blouson pour affirmer son amour du livre. Autre surprise, des fiches sur les auteurs africains Patrice Lumumba et Aline Sitoé Diatta, illustrées par les œuvres de l’artiste grec Yannis Gigas (la résultante d’une collaboration avec la brigade Anti-Négrophobie), sans compter la mise en avant des éditions Libre.
Bref il s’agit d’ouvrir des pistes, d’attiser la curiosité, de susciter l’envie. De décloisonner et de faire découvrir d’autres univers littéraires, d’autres cultures … Très bien mais qu’en est-il de la promesse client initiale ? Le livre au cœur de la box est-il à la hauteur ? Pour sûr, oui ! A tel point que nous avons consacré une chronique au roman De bonnes raisons de mourir de Morgan Audic que nous avons trouvé niché au milieu du paquet dans son emballage de papier. Un clin d’œil aux bouquinistes des quais de Seine qui protègent leurs précieux stocks de cette manière ? Pourquoi pas … Toujours est-il que cette intrigue est à la hauteur de nos espérances.
Polar et perle rare
Et ce n’est pas un hasard si nous avons inscrit le genre du polar dans nos directives. C’est un choix littéraire complexe que de trouver LE polar adéquat. Un polar, soit on plonge dedans dès les premières lignes pour n’en sortir qu’à la dernière page avec un sentiment mêlé de dégoût et de fascination, soit on reste hermétiquement en dehors ; et là, c’est fini. Or la production de polars est pléthorique, les styles très variés, entre les grands classiques, les courants britannique, américain, latin, nordique, les romans policiers historiques, naturalistes ou sociaux, le ton ironique pour certains, polémique pour d’autres, le polar au masculin, au féminin … bref il fallait dénicher la perle rare au milieu de milliers de bouquins.
Ce qui fut fait, preuve que les libraires partenaires de Kube ont du flair. Reste maintenant à leur adresser nos compliments grâce à la carte postale placée à cet effet dans la box, histoire de tisser du lien malgré la distance. Bref, l’expérience de la Kube originale fut agréable de bout en bout. Nous la recommandons chaudement à la fois pour la qualité et la précision des livres sélectionnés, pour le plaisir des petites douceurs et cadeaux qui accompagnent agréablement cette lecture et pour l’ensemble du projet qui met à l’honneur le professionnalisme du libraire, qu’on a trop tendance à oublier par ces temps de digitalisation forcée du geste culturel.
Et plus si affinités
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