Alors d’un côté nous avons Je sens le beat qui monte en moi, soit une guide touristique qui perd le contrôle de son corps à chaque fois qu’elle entend de la musique et son chauffeur amateur de nothern soul qui en pince pour elle :
De l’autre nous avons Le Quepa sur la Vilni !, soit le maire d’une petite commune paumée dans les Pyrénées qui décide d’ouvrir un ciné et prévient les populations en lâchant sur les routes des cyclistes hommes sandwiches qui vont très vite se paumer dans la nature :
Et au milieu vous avez Yann Le Quellec avec son humour, son sens du rythme, une imagination débordante, un goût inné pour les situations rocambolesques et l’onirique, une perception des couleurs, des contrastes.
Le tout donne une direction d’acteurs au cordeau (et pas n’importe lesquels Serge Bozon, Rosalba Torres Guerrero, Bernard Menez, Christophe, Bernard Hinaud, …), des courts métrages qui explorent le burlesque dans des univers différents, une totale absence de complexe quand il s’agit de connecter des univers à priori sans convergence (la danse de Rolsaba dans l’église, Christophe parcourant les montagnes à mulet) et un sacré talent qui ne demande qu’à s’exprimer dans des formats plus longs.
Au vu des deux petits bijoux que sont ces courts métrages déjantés autant que poétiques (Le Quepa sur la Vilni ! = Panique sur la ville quand la queue des différents hommes sandwiches à vélo est perturbée), au vu de la tenue de l’écriture, de la qualité esthétique, des trouvailles multiples qui parsèment ces deux histoires, et de la rigueur à l’œuvre dans ces projets, on attend les prochaines créations de Yann Le Quellec avec une curiosité teintée de fierté car ce monsieur pourrait bien prochainement s’illustrer comme un très très grand réalisateur hexagonal à dimension internationale.
Et plus si affinités
https://www.facebook.com/Jesenslebeat?fref=ts
https://www.facebook.com/LeQuepa?fref=ts
http://www.shellac-altern.org/fiches-films/348-le-quepa-sur-la-vilni
