A l’origine le mouvement a pris corps aux USA, sur les cendres de la crise des subprimes. Privés de leurs résidences, dans l’impossibilité d’acheter une maison, incapables de payer des loyers exorbitants, nombre d’américains ont commencé à se poser la question d’un autre mode de logement. Rompus aux déménagements et à la migration territoriale, les populations ont très vite tourné leurs regards entreprenants vers la tinyhouse.
Mix entre la caravane, le camping car et le mobilhome, la tiny house en a séduit plus d’un : écologique pour certains, recyclable pour d’autres, elle permet toutes les extravagances architecturales à moindre coût. Si le mouvement peine à s’installer en France où les réglementations excèdent de loin les exigences de ces contrées plus promptes au nomadisme ( beat generation oblige???), il a visiblement séduit les néo-zélandais, comme en témoigne la chaîne youtube et le site Linving Big in a tiny house.
Brice, son fondateur, s’est inspiré de sa propre expérience de tiny houser, pour aller s’enquérir de celle d’autres passionnés qui n’ont pas hésité à sauter le pas. Conseils et astuces, visites de tiny houses originales (on trouve même un château fort), il ne s’agit pas seulement de donner dans la concept « Maisons et jardins ». En rencontrant ceux qui ont opté pour ce mode de vie, Living big in a tiny house veut raconter des parcours d’existence.
Il s’agit de s’interroger plus profondément sur notre société de consommation car intégrer ce type d’espace restreint amène à choisir d’emporter l’essentiel. Qu’est-ce qui demeure vital dans un monde où tout est déformé par le marketing, où l’économie fonctionne sur la gestation de besoins qui n’en sont pas forcément ? La problématique est ici posée avec bon sens, humanité et cet enthousiasme typique des anglo-saxons prompts à toutes les aventures.
Qu’ils se posent dans un jardin ou qu’ils tracent la route, les propriétaires de ces charmantes demeures n’ont pas froid aux yeux, et font montre d’une incroyable imagination, allant jusqu’à construire leurs murs en pneus de récupération, à réhabiliter de vieux bus. Sans rien sacrifier de leur confort, recevant leurs amis, élevant leurs enfants, et visiblement très heureux. Créatifs, avides d’indépendance, leur philosophie de vie devrait très vite nous séduire tous, ou tout du moins nous inspirer.
Et plus si affinités