Car là-bas on ne réfléchit pas qu’aux arts du spectacle, et si nous nous sommes principalement concentrés sur les créations théâtrales et dansées dans notre compte rendu, il convient par ailleurs de citer les explorations dévoilées à l’occasion du festival dans le domaine du son et de la musique.
Notons avant le travail d’initiation accompli lors des ateliers proposés dans le cadre des Vacances créatives et destinés aux jeunes publics dans un esprit ludique, décalé : Makey Makey qui propose de faire de la musique électro avec des bananes, Je crée donc je joue qui explore les capacités sonores et musicales des tablettes tactiles, Musiques pour machines où l’on peut construire son instrument pour faire danser des robots, et Machines à danser où l’on paramètre ces robots pour les faire réagir aux sons fabriqués dans l’autre atelier.
Cette convergence est intéressante car elle porte en germe la logique de recherche et développement inscrite au cœur du festival dans ses partenariats avec les laboratoires de recherche qui se multiplient sur le territoire, dans une volonté d’accroître les activités économiques liées aux nouvelles technologies et au numérique. Sensibiliser les enfants aujourd’hui c’est susciter les vocations de demain. Et les spectacles programmés vont également dans ce sens.
Ainsi la Carte blanche accordée à Jacopo Schlilingi, compositeur en résidence au sein de MA scène nationale, directeur du Pôle de composition et de création du Conservatoire du Pays de Montbéliard, directeur artistique de l’EMI, qui, avec l’ensemble de musique interactive compose une soirée d’initiation aux arcanes de ces mélodies particulières, de cet autre rapport à l’harmonie.
Citons également Ceci n’est pas un concert#2, parcours acoustique orchestré par le Pôle de composition et de création du Conservatoire du pays de Montbéliard et présenté comme un menu sonore au cœur du Moloco, Espace Musiques Actuelles de Montbéliard. La salle accueille également Bionic Orchestra 2.0, projet impliquant le beatboxeur Ezra qui reconstruit l’espace qui l’entoure par le biais d’un gant numérisé :
Pour résumer les projets musicaux présentés sur cette session d’Ars Numerica jouent clairement la carte de la surprise et de la découverte, du décalage et de l’ouverture des horizons. La musique est langage universel, et ces performances ont pour vocation de séduire et d’attirer un public qui n’est pas forcément adepte de théâtre, pour l’amener et expérimenter d’autres disciplines tout en le rassurant et en l’amusant. Une stratégie intelligente et porteuse.
Et plus si affinités