Quand on évoque la Résistance française, on pense immédiatement aux maquis du Vercors. C’est oublier qu’il y en eut ailleurs, notamment dans le pourtour d’Orléans, plus spécifiquement du côté de Lorris. C’est cette mémoire que relate et honore avec moult détails le Musée Départemental de la Résistance et de la Déportation.
Prendre le maquis
Le parcours muséal replace l’action des maquisards dans son contexte historique et social, ce qui a son importance. La première partie donne à voir l’émergence du nazisme, la prise du pouvoir d’Hitler, la montée à la guerre, l’Occupation, les faits de résistance. La mise en place des maquis prend corps progressivement, tandis que les réseaux de résistance s’organisent dans la clandestinité.
La promulgation du Service Obligatoire du Travail va augmenter les rangs des maquis de manière impressionnante : la jeunesse française ne veut pas partir en Allemagne pour travailler dans les usines d’armement. Beaucoup rejoignent la Résistance. Mais prendre le maquis n’est pas un jeu d’enfant. Les maquisards sont formés, entraînés. Ils interviennent sur des missions de sabotage principalement, tout en fournissant des renseignements aux Alliés. Et ils savent qu’ils prennent d’énormes risques, que leurs vies sont en jeu, en témoigne le funeste destin de nombre d’entre eux.
Une scénographie pertinente
Les campements camouflés dans la forêt n’ont rien d’improvisé, la discipline y est militaire. L’équipement implique une initiation, de même les codes de sécurité, la stratégie, les tactiques de combat, de replis. Tout le monde a une fonction précise, un rôle. C’est toute cette logique que le musée dévoile, au travers d’une impressionnante collection d’objets, de documents et d’armes. Des expositions temporaires complètent ce travail de mémoire en explorant des thématiques spécifiques.
Particulièrement bien pensé, ce musée très confidentiel mérite le détour par son approche pédagogique qui n’a rien de pédant. Il surprend par une scénographie pertinente, une orchestration extrêmement intelligente. Tout est mis en œuvre pour plonger le visiteur dans une atmosphère oppressante, donner à ressentir le poids de l’Histoire en marche, des engagements personnels face à l’adversité la plus noire, des décisions intimes à prendre pour lutter contre la barbarie la plus abjecte.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus, consultez le site du musée lui-même et celui du tourisme du Loiret.
Et plus si affinités ?
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