Elle gérait les droits d’auteurs ? Désormais, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, aka la Sacem, fait œuvre de protection et de diffusion du patrimoine via le Musée SACEM, inauguré en ligne en juin 2018. Et c’est loin d’être négligeable !
Relater l’évolution de la musique française sous toutes ses formes
Objectif : mettre à disposition des curieux comme des musiciens des milliers de documents, podcasts, vidéos, entretiens, portraits et autres pépites relatant l’évolution de la musique française sous toutes ses formes. Et des formes, il y en a, ainsi que de nombreuses thématiques que les expositions virtuelles orchestrées sur le site explorent avec force témoignages.Les femmes dans la création musicale ? Du vinyle à internet ? Mai 68 en musique ? Les musiques électroniques ?
Les premières occurrences de ces explorations sont prometteuses, dans l’air du temps, et pour le moins surprenantes. J’avoue qu’observer la partition de « Ça plane pour moi » de Plastic Bertrand, ça fait quand même un choc. Idem les notes composant « L’empereur tomato-ketchup » signé François Guillemot pour les paroles et Loran Béru pour la musique, j’ai nommé le combo légendaire Bérurier Noir. Oui, il y a une partition !!! Le tout extrait de la focale sur les 40 ans du punk !
Le Joli Temps de La Colombe : un cabaret comme une pouponnière
Un sujet inépuisable, une approche passionnante
Même topo devant les slides de l’expo dédiée aux musiques électroniques. L’inscription de Vangelis comme compositeur, c’est historique, et ça prouve que tout ce petit monde, sous couvert de créativité débridée, avait quand même en tête de protéger des œuvres pourtant avant-gardistes, pour ne pas dire révolutionnaires. On appréciera par ailleurs le petit détour par John Carpenter et ses musiques de films, anthologiques, les génériques d’Assaut, d’Halloween ne sont pas demeurés dans les mémoires pour rien, et c’est bien qu’on s’en souvienne ainsi, très officiellement.
L’idée est de mettre en évidence la diversité ? Mission réussie et qui demande à être poursuivie sans fin, le sujet étant inépuisable et passionnant… comme ces contenus aussi accrocheurs que complets, concis mais pertinents, et particulièrement bien illustrés : RDV sur la slide consacrée à Richard Gotainer en pape de la musique de publicité, rien que pour réécouter le thème de la marque Infinitif ou celui, désormais emblématique de Saupiquet.
Bref, gare, vous allez devenir accro et attendre chaque nouvelle édition en bavant. Et apprécier du reste cette volonté de booster l’expérience usager en proposant des supports ludiques et colorés, surprenants et édifiants, qui rajeunissent pleinement l’institution sans pour autant trahir son ADN. À suivre donc avec attention, voici une mine d’or.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus, consultez le site du Musée Sacem.