Elle se revendique comme une adepte du parasitage d’archive, mais «sans aucune mauvaise intention» précise-t-elle. Pourtant, quand on observe Naomi Vona – nom de code artistique Mariko Koda – oeuvrer, transformant les pages de magazines en icônes néo-byzantines, on se dit que la dame tient plus de la magicienne que du vampire artistique. La preuve en image.
En mode métamorphose
Première étape donc : collecter des vieux journaux, des photos vintage, des illustrations du temps jadis. Deuxième étape : se lâcher en mode métamorphose. Transformer l’image, effacer ses contours, sublimer les visages, transmuter les étoffes, faire éclater les couleurs, les motifs. À grand renfort de stylo, de feutre, de papier et de stickers. Recouvrir l’ensemble ou presque pour faire d’une vieille publicité grisâtre un éclatant hommage à Klimt.
Mixer médias et techniques
Réinterpréter les clichés d’une autre époque, les publicités de magazines ancestraux, repenser les icônes d’hier dans un esprit byzantin mêlé de motifs multicolores aux allures de tissus africains. Quelque chose de l’art naïf dans le trait, dans la manière de combiner les nuances, les figures ? En tout cas, un désir revendiqué de mixer médias et techniques, photographie, dessin, peinture, collage recyclart, détournement de support et upcycling.
Fantaisie et poésie
Pour le reste, laisser parler l’inconscient, l’humeur du moment, le savoir-faire acquis à Milan lors d’études de design et photographie à l’académie de Brera. Et enrichir son propre univers esthétique, réparti en plusieurs séries aux titres évocateurs : Floating Dreamers, Mongolfiere, Gentlewomen & Gentlemen, Gli Strappi Sui Muri, Saluti Dal Futuro, Unpaid Sickness… le tout en couleur et avec une fantaisie ô combien rafraîchissante et poétique.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus sur le travail de Naomi Vona aka Mariko Koda, n’éhésitez pas à consulter son compte Instagram ainsi que son Linktree.