Tandis que Dieter Loquen investissait les locaux du Centre Georges Pompidou pour assister à Un ado, une œuvre, nous avons choisi de passer notre Nuit des Musées 2016 dans l’enceinte de la Philharmonie de Paris. Si l’exposition dédiée au Velvet Underground était fermée, les collections permanentes étaient en revanche accessibles, pour notre plus grande joie.
En effet, nichés dans cette incroyable architecture de béton et de bois signée Christian de Portzamparc, les 7000 instruments présentés au public ont tout pour éblouir, étonner et intriguer. Répartis de manière chronologique, complétés par une section consacrée aux instruments du monde, ils dévoilent de manière indiscutable l’éternel attrait de l’homme pour la mélodie.
Qu’on parle des tout premiers luths, des harpes, des épinettes, du piano forte ou de la guitare Fender Stratocaster, de siècle en siècle c’est la même fascination, le même appétit de création sonore, doublés d’un furieux et irrépressible besoin d’améliorer les instruments existants, de les métamorphoser, d’en inventer de nouveaux. Au centre des préoccupations : la gestation d’un son plus juste, plus original, plus émouvant.
A ce jeu, tous les moyens sont bons y compris construire une contrebasse de 3 mètres de haut, ou inventer un orgue à ondes qui a tout de la console de contrôle d’un vaisseau spatial. Si l’apport de l’électricité et de l’informatique ont résolument changé la face des choses musicales, il n’en demeure pas moins que le désir de sonner beau s’accompagne d’une volonté affirmée d’esthétique visuelle. Chaque instrument présenté est aussi une œuvre d’art plastique, ornée des peintures, sculptée, incrustée …
D’abord synonyme de luxe et de rareté, l’instrument de musique va progressivement quitter la sphère des Cours et des salons pour se démocratiser. Comme pour soutenir ce mouvement, l’exposition propose des stands où le public, toutes générations confondues, testent les instruments, explorent leurs possibilités, et éveillent ainsi leur fibre de compositeur. Tout au long du parcours, des petits concerts apportent la touche sonore nécessaire. L’ensemble est féerique.
Et plus si affinités
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