Chère Comédie-Française, merci. Merci d’avoir mis en ligne une programmation théâtrale digne de ce nom, afin de nous faire oublier pendant quelques instants précieux l’épidémie qui nous ronge. De momentanément mettre ce cauchemar entre parenthèses en nous faisant rêver sans nous abrutir, en nous élevant l’esprit, en refusant de nous considérer comme de simples consommateurs de produits culturels à séduire, de nous réduire au stade de vulgaires porte-monnaie tout juste…
La Traviata by Sofia Coppola : Violetta lost in translation
C’est quand même fou : si l’on minute l’opéra La Traviata de Verdi, on réalise qu’il faut environ deux heures à l’héroïne Violetta Valery pour tomber amoureuse du bel Alfredo Germont, plaquer sa carrière de demi-mondaine afin de vivre sa passion comme une rédemption, y renoncer pour sauver la réputation de son jeune amant, reprendre sa carrière de courtisane sur un rythme effréné, se faire insulter par le même Alfredo qu’elle…
Documentaire – Pasteur et Koch : un duel de géants dans le monde des microbes
Alors que nos soignants, médecins, chercheurs se retrouvent en ligne de front face au COVID 19, luttant aussi bien contre les ravages de la maladie que les manques flagrants et inacceptables de notre système de santé, visionner le documentaire Pasteur et Koch s’avère aussi impératif qu’instructif. Pour plusieurs raisons. Nous sommes à la fin du XIXeme siècle. La France vient de perdre la guerre contre la Prusse, l’Empire de Napoléon…
Le noir te va si bien : amour fou, massive murder et serpent à sonnette !
Crise climatique, boulot de merde, problèmes de couple, d’argent, ou simplement vague à l’âme : pour tenir le choc, convoquons le combo culture + rire + déjante. Et regardons ce petit bijou du théâtre de boulevard qu’est Le noir te va si bien. Un sommet de la comédie policière britannique Datée de 1959, la pièce de Saul O’Hara est un sommet de la comédie policière comme seuls nos voisins britanniques…
Digital Expo : Rouge – Des costumes de scène vus par Christian Lacroix
Parqués chez nous, il nous reste l’océan digital à explorer, où les merveilles abondent autant que les horreurs. Parmi les plaisirs culturels insoupçonnés de la toile, l’exposition numérique Rouge hébergée sur le site de la BNF en souvenir de la manifestation du même nom datée de 2005. Une splendeur dédiée à l’exploration de la couleur de feu, de sang et de passion par le grand couturier Christian Lacroix. Au cœur…
A l’avant-garde : Chris Morin Eitner – Once upon a time tomorrow
A l’heure du grand confinement, elles circulent sur la toile comme une évidence. Les jungles urbaines de Chris Morin Eitner s’enracinent soudain dans le réel, alors que les témoignages fleurissent d’animaux sauvages envahissant nos rues désertées par le COVID. Voici pourtant plusieurs années que ce phtographe plasticien visionnaire travaille à la série intitulée Once upon a time tomorrow : des paysages de grandes villes où dame Nature a repris ses droits….
Nana 1981 : suicide collectif par jouissance interposée
Nana : le roman de Zola nous plonge dans l’univers des prostituées parisiennes du Second Empire. Issue d’une famille miséreuse, l’héroïne gravit les échelons depuis le trottoir jusqu’aux grands salons, dévorant les hommes et leurs fortunes avant de sombrer en même temps que la société qui l’a vue fleurir et détruire. Ce pur produit du courant naturaliste se prête facilement à l’adaptation cinématographique, comme en témoigne la version tournée en 1955…
Turandot : vagina dentata in space
Dans la série « Cultivons-nous en période de confinement mais pas que … », nous vous proposons aujourd’hui de visionner une enième mise en scène du chef-d’œuvre ultime de Puccini, Turandot. In space. C’est le choix du cinéaste Franc Aleu qui téléporte la cruelle princesse de légende et sa cour depuis Pékin jusque dans la galaxie. Et avouons-le, le résultat est plutôt intéressant. Farouche donzelle et têtes coupées Un petit pitch pour…
300 : mythique !!!
Bon, à la base j’étais partie pour chroniquer Underwater et sa noyade lovecraftienne … et puis j’ai visionné 300. Que je n’avais jamais vu (mea culpa maxima). Et là grosse poussée d’exultation. Comme je n’en avais pas connu depuis longtemps devant un film. Tout y est. Le scénar, l’interprétation, l’image, le rythme, la musique, l’ambiance … Une apothéose ! C’est sûr qu’en mode épique, la réal déjantée de Zack Snyder se…
Tailleur pour dames : Moulineaux roucoulant au dessus d’un précipice …
Moulineaux, médecin de son état, fraîchement marié à une belle ingénue, et qui déjà découche pour se taper la séduisante Suzanne Aubin … qu’il rate au bal de l’opéra. Et quant il rentre au beau milieu de la nuit, pas de clé. Il dort donc sur une banquette en veau glacé, rentre en douce dans ses appartements au petit matin … et se fait choper par son épouse. Puis sa…