« Je n’écrirai jamais mes mémoires « : après avoir répété cette décision en boucle pendant des nombreuses années, la diva noire, égérie de Jean-Paul Goude et reine du disco, a heureusement revu sa position pour se livrer au journaliste Paul Morley qui tire 560 pages passionnantes de ce récit de vie hors du commun. Car pour le coup Grace Jones se définit par le décalage constant, un véritable mode de vie…
Jean-Michel Othoniel : Géométries amoureuses de Montpellier à Sète
Voici plusieurs années qu’il en rêvait : cet été 2017, c’est chose faite. Jean-Michel Othoniel, puisant dans sa collection privée, installe ses Géométries amoureuses depuis Montpellier à Sète en un duo d’expositions lumineuses et oniriques. Carré Sainte Anne : en quête d’Idéal et de quiétude Nous découvrons le premier temps de cette rétrospective dans l’enceinte du Carré Sainte Anne à Montpellier. Pour l’occasion, l’artiste a fait repeindre les murs en rouge sang…
Ride – Weather Diaries : hors du temps, l’ album de la résurrection
Ils sont quatre, ils sont brit, ils sont pop/rock : Ride déboule à point nommé dans mon casque pour échauffer une rentrée qui s’annonçait morose. Ayant quitté mon cher Sud et son superbe soleil, son ciel bleu et ses parfums saturés de thym et de lavande, il faut que je retrouve toutes ces émotions mêlées dans les mélodies enlevées de ce quatuor oxfordien. « Cali » et son ambiance « kiss on the beach »…
L’Hôtel du Libre échange à la Comédie Française : Feydeau au ralenti
Pour son entrée au répertoire de la Comédie Française, Eric Ruf a voulu booster la pièce de Feydeau par une équipe de choc. Ainsi, c’est l’actrice comique Isabelle Nanty qui hérite de la mise en scène avec le couturier Christian Lacroix dans son sillage à la scénographie et aux costumes. Un beau duo qui joue la carte des grands espaces et de la nostalgie des contes pour propulser une version…
William Gedney – Only the lonely : l’observateur concerné
« Only the lonely » : le titre du hit de Roy Orbison convient parfaitement à la rétrospective consacrée par le Pavillon Populaire de Montpellier au photographe William Gedney. Une première européenne pour cet artiste américain à part, témoin sensible des 60’s dans leurs plus profonds bouleversements. Discrètement présent aux côtés de Diane Arbus, Gedney saisit en noir et blanc une Amérique qui bascule dans la modernité avec bien des difficultés. Émergence…
Cloaca de Wim Delvoye à la Panacée : études préparatoires et machine défécatoire
Ah Wim Delvoye et son Cloaca ! Ce n’est pas la première fois que nous croisons la complexe machine à caca de l’artiste belge. Déjà avec Business model, Art en direct citait ce projet comme réflexion critique sur notre système de consommation ; quant à la série Art Scandale diffusée sur ARTE, elle évoquait ce projet biomécanique fou sous l’angle de la provocation, cheville ouvrière de la communication du créateur….
Alias Caracalla : la Résistance comme logistique
En son temps, L’Armée des ombres de Melville avait dépeint la réalité d’une Résistance faite de secret et d’effacement. La série TV en deux volet Alias Caracalla se situe dans cette lignée pour décrire le quotidien de ces combattants à l’aune du destin de Daniel Cordier. C’est du reste le volumineux récit de ce dernier qui sert de fil directeur à cette excellente adaptation qui débute dés 1940, à l’heure…
Le Caladon : croquant nimois en bouche
Villégiature oblige, nous téléportons nos maraudes gastronomiques à Nîmes. Au fil des rues étroites, enfilades de bâtisses du XVIeme siècle, nous nous arrêtons Au Petit Gourmand, confiseur chocolatier érigé en 1932. Une autorité en matière de sucreries sudistes donc, qui propose calissons, chocolats, nougats, fruits confits et autres douceurs. Parmi elles le caladon propose une alternative croquante au macaron plus classique. Portant le patronyme d’un hameau haut perché sur les…
A l’avant garde : Huub Niessen
L’art dit brut peut se teinter de nuances si douces, si amènes … A peine ai-je envoyé ma demande de contact Facebook à Huub Niessen qu’il y répond avec un de ses dessins si aisément identifiables. D’un seul coup, l’échange numérique d’ordinaire si froid et impersonnel devient souriant, chaleureux, complice … Le trait, l’atmosphère de l’illustration que j’ai reçue y est pour beaucoup … Phantasy: heaven in your head ……
Jacques de Bascher, dandy de l’ombre : le crépuscule des dieux 80’s
Dans les deux biopics consacrés à Yves Saint Laurent, il apparaît, sous les traits de Xavier Lafitte ou Louis Garrel. Deux interprétations somme toute palotes au regard de ce que fut Jacques de Bascher. L’excellente biographie que lui consacre Marie Ottavi rend heureusement justice à ce personnage aux facettes multiples et paradoxales, véritable incarnation des 80’s glorieuses, insouciantes et extrêmes. Jacques de Bascher donc, ultime dandy, rejeton d’une vieille famille…