De La Chambre d’échos on retient en première écho ce joyau de bonne humeur et de légereté qu’est « Comme une évidence » : Une fois en tête, cette compo reste, imprègne la mémoire, appose son style, s’impose comme La note dominante de l’album. Méfiance pourtant car si il en est le pilier central, ce morceau constitue un leurre, l’arbre qui cache une forêt bien plus complexe et étoffée qu’un hit aux accents…
Kaili Blues étonne Entrevues, 30ème Festival International du film de Belfort
Remarqué et primé à Locarno cet été, la projection en compétition de Kaili Blues, premier long-métrage de Bi Gan est d’ores et déjà un des événements majeurs de cette édition anniversaire d’Entrevues. Cette chronique familiale située dans la province chinoise du Guizhou, ne se contente pas des codes du drame réaliste, ce n’est pas sa seule audace. La première partie urbaine du film est ainsi progressivement contaminée par d’autres volontés,…
Bettencourt Boulevard ou une histoire de France : absurde tragédie d’une élite déchue
Bettencourt Boulevard : c’est d’une tragédie qu’il s’agit, Michel Vinaver le répète en continu tout au long des 30 tableaux qui composent cette saga : l’affaire Bettencourt ici relatée dans ses épisodes les plus marquants, dresse le parcours de la puissante et richissime famille pour en fouiller les recoins les plus sombres, comme l’aurait fait un Euripide ou un Sophocle. Pots de vin et nausée L’Histoire ? Elle est là bien…
Lundi Jeudi : Je me souviens …
« Personne ne sait ce que j’étais, non personne ne sait ce que j’ai fait. Personne ne sait mon imparfait. J’ai tout oublié ». Sur les paroles de la méconnue chanson des Rita Mitsouko « Amnésie », extraite de leur premier album éponyme, se clôt lundijeudi, solo chorégraphié et interprété par Lionel Hoche. Une chanson sur l’oubli et la méconnaissance… et pourtant aucun des spectateurs qui applaudit chaleureusement au moment du salut ne pourra…
À l’avant-garde : Michael Pinsky – L’eau qui dort – 2015
Parmi la longue traîne d’œuvres créées dans le sillage de la COP21, notons la très poétique installation du plasticien anglais Michael Pinsky, Breaking the surface, traduit pour l’occasion L’eau qui dort. width= »425″ height= »350″> Fantômes d’objets noyés Orchestrée avec l’appui de l’association COAL, L’eau qui dort a investi le canal de l’Ourcq aux abords du parc de la Villette pour mettre en lumière ces objets noyés, jetés au rebut dans les…
Capitaine Thomas Sankara : histoire d’un homme intègre
Burkina Faso veut dire « pays des hommes intègres » ; losrqu’en 1984 il choisit cette expression pour rebaptiser la jeune et très convoitée Haute Volta, le président Sankara inscrit verbalement son projet de société au fronton même du pays. Pendant quatre ans, il va mettre ce programme en application, sortant ces contrées de la misère, transformant les mentalités, prenant la parole au nom des opprimés de la planète. Véritable figure de proue…
A l’avant garde : Russ – Medusa – 2015
C’est généralement sur les murs que Russ s’exprime. Pourtant à ces fresques monumentales, nous préférons aujourd’hui le petit format d’une aquarelle, rehaussée de crayon et de graphite : Medusa en dit long sur le style de cet artiste, sa manière de mêler l’ovale d’un visage aux volutes imagées d’une chevelure abstraite, de passer du trait gris aux mélanges colorés, du concret au figuré. Entre bande dessinée et collage surréaliste, la…
Mois du film documentaire 2015 à la Médiathèque de Montbéliard : Sur la piste des manuscrits de Tombouctou
Une quarantaine de spectateurs ont assisté, ce jeudi 19 novembre 2015, à la projection du film de Jean Crépu, programmé dans le cadre du Mois du documentaire de cette année. Le réalisateur était présent pour débattre avec les spectateurs à l’issue de la séance. Sur la piste des manuscrits de Tombouctou retrace l’aventure et le sauvetage d’un patrimoine mondial menacé par l’occupation des groupes armés djihadistes à partir d’avril 2012…
Le Moulin du diable : le temps d’être soi-même
6000 Le Moulin du diable, la dernière création du chorégraphe Fouad Boussouf et de sa compagnie Massala, s’attarde sur la notion du temps. L’expression « le moulin du diable », utilisée par les paysans kabyles des années 50, désigne l’horloge. Au nombre de cinq, Fouad Boussouf figure l’instrument mesurant le temps par des disques dorés suspendus au-dessus de la tête des danseurs. Ces derniers, cinq également, sont autant de personnages aux manières…
Opium, histoire d’un paradis infernal … ou d’une addiction artistique ?
Opium, histoire d’un paradis infernal : la publication dont nous allons traiter aujourd’hui n’est pas récente puisque éditée en 1999.Elle a néanmoins l’avantage d’extraire cette thématique délicate de son carcan géopolitique et social pour en étudier la force de fascination. Car fascinant, l’opium le fut à plus d’un titre, pour le pire … et le meilleur. C’est cette ambivalence que Barbara Hodgson explore, passant ainsi en revue deux siècles de créativité…