Dans notre exploration des méandres de la communication du PDB, nous en étions restés aux explications de Fernando Ladeiro Marques sur les rouages de cette gigantesque mécanique festivalière. Avec à la clé ce credo : « organiser le plaisir des autres ». Or ce plaisir n’existerait pas si l’on n’en avait vent, particulièrement via les media. Et c’est cette délicate mission qu’intègre le champ d’action des Relations Presse. Les attachés de presse du festival entrent ici en jeu. Présentation :
Cécile Legros : 20 ans de comm’ entre labels, maisons de disques, festivals …
Delphine Caurette : 20 ans de promo artistes dont 14 dédiés au défrichage de la comm’ sur le web …
Nicolas Pons : sorti d’une filière de Médiation culturelle, parachuté en agence de relations presse, il y a 9 ans, …
A eux trois ils ont en charge la délicate question de la visibilité presse du festival. Presse écrite, papier, audiovisuel, télévision, radio, quotidien, hebdos, magazines, … presse internet également, avec ses fluctuations et ses mutations. Presse nationale ou internationale. Objectif : faire parler de l’évènement, avant, pendant, après. Et en faire parler en bien, en transmettant intacte son identité, en préservant son image, en assurant sa pérennité auprès du grand public.
Un véritable challenge, surtout quand il s’agit d’une manifestation pionnière du genre, à l’ADN forte, installée dans le paysage musical international depuis 38 ans. Un challenge quasi sportif qui implique différentes actions spécifiques décrites par Nicolas : accueil des journalistes présents sur l’évènement (jamais en même temps donc valse des emplois du temps, gestion des retards, réactivité accrue), des artistes et leurs attachés de presse attitrés (ce qui décuple les procédures), gestion des crises éventuelles (le fameux cas Orelsan évoqué la semaine dernière par Fernando Ladeiro Marques).
Tout ça, c’est sur site, avec réveil au clairon après une micronuit qui ressemble plus à une sieste, réunion/debrief à 9h, marathon entre l’espace presse, les backstages, les différentes salles jusqu’à 4h du mat, et on remet ça le lendemain, le tout pendant 6 jours non stop, avec le minimum de pauses dej’ et de loin en loin l’occasion de voir 5 minutes de live volées ça et là sur un planning de schizophrène. Eh oui, la valse des centaines de journalistes présents sur site, les 1800 interviews et les 500 musiciens, c’est pour eux, les chanceux !
Autant vous dire qu’il faut une santé de fer, un professionnalisme à toute épreuve et un téléphone portable de qualité pour gérer. Sans compter les mois de préparation, avec sélection des quelques 150 média qui seront accrédités pour pénétrer le saint des saints : à la clé décryptage sévère des contenus, collecte et restitution des publications, évaluation des retombées, surtout depuis le raz de marée internet et son tsunami de webmags/blogs. Alors que les media traditionnels ne représentent plus que 11% de la couverture presse, les cybermedia s’imposent avec des différences qualitatives qu’il convient d’anticiper. Car devant cette déferlante d’infos, une nouvelle problématique s’impose : sortir des chemins battus, du sempiternel « marronnier » pour tracer de nouveaux axes d’investigation. Débusquer un autre regard, une approche inhabituelle, qui montrera le festival sous un jour insoupçonné.
Explication en direct live depuis le bureau du grand chef Daniel Colling qui a cédé les lieux le temps de notre entretien. Autour de la table, nos trois RP et votre humble servante, pour une conversation qui va se focaliser justement sur l’émergence de ces nouveaux media issus des NTIC, les avantages, les inconvénients, les enjeux, les perspectives d’avenir pour cette interface désormais incontournable en matière de communication mais si délicate à cerner :
Printemps de Bourges 2014 : rencontre avec la team des attachés de presse by Delfromtheartchemists on Mixcloud
Mille mercis à Delphine Caurette, Cécile Legros et Nicolas Pons pour leurs explications, leur énergie, leur bonne humeur.
Et plus si affinités