Printemps de Bourges 2014, Pauline, Antoine et Emile : et si on parlait web, site et social network ?

Ah bah oui ! Difficile de parler de festival et de promo sans parler de l’indispensable visibilité internet : site dédié d’une part, réseaux sociaux de l’autre. Facebook, Twitter, Vine, Instagram et autres qu’il convient d’alimenter pour informer, tenir en haleine et attirer, tout en générant l’esprit de corps de la fanbase et des aficionados.

Quand on se réfère aux témoignages précédents de Fernando Ladeiro Marques et des attachés de presse, on comprend que l’enjeu est important, dans cette montée en puissance des sites et de l’aura du web. Il était donc indispensable à ce stade, et pour finir notre approche préparatoire de rencontrer les acteurs en charge de cette visibilité :

  • Pauline qui répartir son temps entre stratégie web et orga des plannings d’interview ;
  • Antoine et Emile, de FluxBinaire, qui ont bâti le site du festival et l’entretiennent.

Deux facettes d’une même réalité qui exposent ici leurs objectifs, leur travail, leurs impératifs, leur conception d’une cybercomm’ culturelle réussie :

Printemps de Bourges 2014 : rencontre avec Pauline en charge de la visibilité internet by Delfromtheartchemists on Mixcloud

Interview de FluxBinaire

Présentez-vous, votre formation, votre parcours.

Antoine, 34 ans,
Developpeur web
Emile, 33 ans
Graphiste web

Nous avons tous les deux la même formation. Un DUT Services et réseaux de communication suivi d’une licence professionnelle Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication. Ces formations étaient en quelque sorte les premières formations continues et généralistes aux métiers de l’internet au tout début des années 2000. Nous sommes associés depuis 2004 au sein de notre petite entreprise, FluxBinaire, spécialisée en création de site web. Nous nous définissons davantage comme des artisans du web que comme une agence de communication.


Vous avez en charge le site du Printemps De Bourges. Depuis combien de temps ?
Sur quels critères monte-t-on pareil site pour pareil évènement ? Avec quels objectifs ?
Quelles sont les spécificités du site du PDB ?

Nous sommes en charge du site du Printemps depuis 2002. Aventure qui a commencé sous la forme d’un projet de fin d’études et s’est poursuivie de façon plus professionnelle dès 2004, sous le nom de notre société actuelle : FluxBinaire. Le projet du Printemps de Bourges a rapidement motivé notre association, peu de temps après la fin de nos études. C’est donc un projet de longue date et qui évolué progressivement d’année en année. Evolution indissociable de l’importance prise par le support internet ces dernières années.
Ce qui était vu comme un support secondaire ou optionnel dans la communication autour des années 2000 est progressivement devenu un des outils principaux grâce à tous les avantages d’internet en général : rapidité des mises à jour (un seul changement de groupe et un document imprimé devient obsolète…), support unique et identique pour tout le monde, coûts globalement faibles comparé à d’autres supports (papiers notamment)…
Un exemple simple : le festival éditait un presskit sous forme de CD-Rom avec les contraintes qui vont avec : coûts de conception, de duplication, d’envoi, impact écologique d’un support matériel consulté peu de fois et qui ne sert plus à rien ensuite. Depuis pas mal d’années, ce presskit s’est dématérialisé pour être intégré directement au site web (accès réservé aux journalistes avec identifiants de connexion)…

Comment travaillez-vous avec l’équipe communication du festival ?
Quels enjeux ? Quelles contraintes ? Quels problèmes à gérer ?
En amont du festival ? pendant l’évènement ? après ?

Nous travaillons en relation directe avec l’équipe Communication et plus particulièrement avec Pauline depuis quelques années. Ceci est un énorme atout pour tout le monde car il n’y a pas un autre prestataire intermédiaire pour la gestion du projet à proprement parler qui se fait en interne (stratégie de comm, rédactionnel, etc… bref tout le circuit classique et « cliché » des métiers de la communication). Tout se fait en direct. Les contraintes principales sont certainement plus liées au domaine de l’évènementiel en général plutôt qu’au Printemps en lui-même : changements de dernière minute, dates butoirs définies dès le début…


Qu’est-ce que l’usage des nouvelles technologies du web peut selon vous apporter à un évènement culturel comme le Printemps ?
Peut-on encore parler de nouvelles technologies pour ce qui est du web ? 😉 Les terminaux évoluent sensiblement mais la finalité reste la même avec ces technologies : un accès instantané à l’information.

Selon vous qu’est-ce qu’un site culturel réussi ? Comment participe-t-il efficacement d’une opération de communication ?
De façon générale et dans la plupart des domaines, un site réussi est un site qui n’en fait pas trop. Clair, simple et vivant par l’actualisation et la pertinence de ses contenus. Rien ne sert d’en faire des tonnes à tous les niveaux. Trop d’infos ou des infos mal organisées sont aussi contre-productives qu’un manque de contenus.
Au début des années 2000, les gens voyaient le web comme une plaquette papier (tant graphiquement qu’au niveau rédactionnel) ou alors comme un espace multimédia à truffer de choses inutiles : des animations qui ne servent absolument à rien en page d’accueil, des éléments qui « bougent » mais on se sait pas pourquoi, un compteur de visites (rires)…
A notre sens, un site est un compromis entre un document visuel et un logiciel avec les atouts graphiques de l’un et les fonctionnalités techniques de l’autre. C’est un outil d’information avant tout mais qui ne doit pas être vu comme un support figé, à l’image d’une plaquette ou prospectus papier (L’erreur est souvent là, tant graphiquement qu’au niveau de l’info fournie).

Un grand merci à Pauline, Antoine et Emile pour leur temps, leurs explications.

Et plus si affinités

http://www.printemps-bourges.com/fr/accueil/bienvenue.php

http://www.fluxbinaire.com/accueil.html

Padme Purple

Posted by Padme Purple

Padmé Purple est LA rédactrice spécialisée musique et subcultures du webmagazine The ARTchemists. Punk revendiquée, elle s'occupe des playlists, du repérage des artistes, des festivals, des concerts. C'est aussi la première à monter au créneau quand il s'agit de gueuler !