La concordance des dents ? Imaginez … imaginez qu’un jour, d’un coup, vos dents foutent le camp… non elles ne tombent pas, ça serait presque trop beau. Non, soudainement, elles se désolidarisent, s’entrechoquent, s’effondrent comme un château de cartes qu’un coup de vent aurait désintégré. Effet domino dans votre bouche, les mâchoires qui s’affaissent, le palais qui se barre, ne plus pouvoir manger, rire, parler, se montrer…
Une épopée dentaire
Déjà cette simple perspective tient du cauchemar. Pour un avocat dont la carrière s’affirme, l’aventure constitue un pur enfer, qu’il convient d’exorciser au plus vite sous peine d’y perdre sa crédibilité, sa clientèle et son estime personnelle. Impossible ? Fantaisiste ? Blague de potache ? Non, cette épopée dentaire, Jean-Paul Carminati l’a vécue en son temps, et s’en est inspiré pour écrire le roman désopilant de ce long et irrésistible supplice.
Perversions d’un redressage de dents
Ainsi est née La Concordance des dents, édité en 2001, mais irrémédiablement drolatique, farfelu et échevelé. Avec une verve sans pareille, un goût prononcé pour les jeux de mots et un sens du rythme incroyable, Carminati relate son calvaire par personnage interposé. Dentiste, parodonte, prothésiste, la valse des redresseurs s’enrichit des multiples nuances d’une profession méconnue, mais très nettement perverse.
Parcours initiatique et détails clownesques
Croquant (c’est le cas de le dire) ses interlocuteurs avec un souci du détail qui jouxte le clownesque, l’auteur, avocat de son état, s’évade dans les méandres d’une langue qu’il maîtrise à la perfection. Il érige ainsi long et pénible traitement en parcours initiatique, chevaleresque et burlesque. Attention, crises de rire en perspective, à gorge déployée !