Flashback : dans la première saison de Good Omens, l’ange Aziraphale et son comparse démoniaque Crawling (Rampa en français) s’associaient pour empêcher l’Apocalypse de ravager cette humanité qu’ils aiment tant. Après quatre années, ce bondissant duo revient enfin, avec pour délicate mission de protéger l’archange Gabriel. Et cela ne va pas être facile, facile.
Un archange et une embrouille
C’est que ce dernier débarque un beau jour dans la librairie d’Aziraphale ; il est totalement amnésique, complètement nu et ne porte avec lui qu’une boite vide. Décontenancé, Aziraphale appelle son comparse Crawling à la rescousse. Pour sûr, cette histoire sent l’embrouille, encore faudrait-il savoir pourquoi, ce que nos deux enquêteurs vont tenter de comprendre, tout en jonglant avec la surveillance particulièrement serrée opérée par les hautes instances célestes et les légions infernales. C’est que tout le monde cherche à mettre la main sur l’archange, et pas forcément avec de louables intentions. Il va donc falloir le protéger coûte que coûte, ce qui ne va pas être une mince affaire, vu que ce dernier multiplie les bourdes.
Voici dont le pitch de ce second volet en six épisodes comme le précédent, six épisodes qui explorent le passé commun des deux héros. Un passé offrant une lecture assez barrée des mésaventures de Job, une focale loufoque sur les Résurrectionnistes écossais ou une vision surprenante de Londres dévastée par le Blitz et les zombis nazis. Ces sauts de puces d’une époque à l’autre contribuent à questionner les limites fluctuantes entre le Mal et le Bien, tout en rapprochant l’ange et le démon dans une relation fusionnelle que ce nouveau chapitre interroge clairement. S’agit-il d’amitié ou d’un sentiment bien plus fort encore ?
Sous le signe du cœur
Étonnante perspective, qui aurait dû déclencher l’ire des ligues bien pensantes. Pas un son pourtant, avec autant de candeur que de conviction, nos deux loulous jouent les marieurs, rapprochant ainsi deux donzelles qui soupirent l’une pour l’autre sans oser se l’avouer. Love is in the air, et pas seulement pour ces dames. D’autres sont concernés dans ce récit, et non des moindres. Clairement, la saison 2 de Good Omens est placée sous le signe du cœur et des prises de conscience affectives. Ce qui n’empêche guère quelques crises de rire, l’ambiance étant toujours au délire à la Monthy Python.
Et puis il y a le tandem Michael Sheen/David Tennant, dont la complicité est palpable à chaque réplique. Le tout dans une atmosphère ciselée par les ombres et les lumières, un générique adorable, Jon Hamm parfait dans son rôle d’ange amnésique, Shelley Conn en Beelzebub… Bref Good Omens continue sur sa lancée, un conte mignon et horrifique qui fait du bien aux méninges et au palpitant sans avoir la prétention de révolutionner les choses. À voir pour se distraire l’esprit et rêver aux belles choses de la vie.
Et plus si affinités