Les Invincibles : une prod à la française (même si le modèle d’origine est canadien), un super héros du quotidien et une crise de rire assurée : 4 potes qui débarquent dans les frasques de la trentaine et décident de faire le ménage avant (pour éviter ?) de vieillir.
Plaquer le job, la petite copine, reconquérir sa liberté, affirmer son identité, vivre ses rêves, ses fantasmes … le tout chronométré par une montre fixée au poignet. Sauf que bien sûr ça ne se passe pas du tout comme prévu, ça part même carrément en sucette : ce qui devait être un manifeste de virilité devient une grosse crise d’ado à retardement ponctuée de péripéties vaudevillesques.
Drôles, perdus, touchants, parfois énervants, néanmoins attachants, on se prend à regarder ces quatre messieurs avec tendresse (petit plus pour Manu le rockeur qui est proprement craquant – toujours eu un faible pour les rockeurs, que voulez-vous). C’est qu’ils nous parlent, ces gentils garçons, avec leur recherche existentielle comique autant que cosmique.
On aime donc beaucoup, et pour plusieurs raisons :
– le générique qui pose leur avatar de super héros tout droit sortis d’un comic book (l’un d’entre eux est dessinateur de BD et traduit toutes leurs mésaventures sur le papier d’où un effet de décalage à hurler de rire).
– des acteurs d’une justesse étonnante, dont un certain Jonathan Cohen, et même dans les seconds rôles ainsi Clémentine Célarié en cinqua bien dans sa peau et sans complexe.
– une campagne de com’ vraiment efficace avec buzz, page Facebook et tout le toutim, histoire de transformer le feuilleton en phénomène culturel.
– la musique signée par la Chanson du Dimanche.
Bref que du bonheur.