Ouf ! La seconde saison de la série OVNI(s) arrive à point nommé pour reprendre le fil des aventures de Mathure et compagnie au pays des soucoupes volantes et des sciences appliquées. Objectif réussi pour ces douze nouveaux épisodes qui effacent la morosité de nos esprits, tout en revendiquant une leçon de savoir vivre ensemble.
Barbe à papa géante et intrigues amoureuses
Nous retrouvons donc Didier Mathure et la fidèle Vera, fraîchement virés du CNES, sillonnant les routes de notre belle France en quête d’ovnis à identifier. Mais l’appel du Gépan va être le plus fort, d’autant qu’une centrale nucléaire sur le point d’inaugurer se retrouve inexpliquablement envahie par une barbe à papa géante à peine radioactive. Affolement, panique : Mathure reprend du service, reforme son ancienne équipe et part enquêter sur ce prodige.
À partir de là, c’est bien évidemment un joyeux bordel saturé de couleurs vives, d’objets iconiques des 70’s, d’analyses scientifiques, de quiproquos amoureux, dans la lignée du premier chapitre un cran plus loin, puisque nos chers héros vont devoir s’improviser sauveteurs interstellaires afin d’exfiltrer des boat peoples d’un genre inattendu, tout en surfant avec les interdits et les frilosités des hautes autorités du pays. Et puis, il y a l’amour qui est également de la partie, ainsi que le mystère des origines.
OVNI(s) : entre foi aveugle et scepticisme désabusé, un conte moderne drôle et poétique
Une quête de l’Autre à l’échelle du Cosmos
Dit comme ça, cela paraît complètement barré, et c’est d’ailleurs le but. Pourtant, tout fait sens, dans cette quête de l’Autre à l’échelle du Cosmos. Pourquoi vouloir sillonner le Cosmos sinon pour y faire des rencontres ? L’Homme est un être d’échange, de communication, un animal social, qu’il soit sur terre ou dans l’espace. Didier Mathure et ses camarades n’échappent pas à cette règle, ni à celle de l’empathie, de la sensibilité. Tous ont cette lumière du partage, cette volonté de bien faire, et c’est un pur bonheur à regarder.
Bien sûr, le casting initial (Melvil Poupaud, Michel Villermoz, Géraldine Pailhas, Quentin Dolmaire, Daphné Patakia, Nicole Garcia, Olivier Broche) est à la hauteur, mais tant qu’à attaquer une nouvelle saison, autant lui donner encore plus de relief avec Jonathan Lambert, Alice Taglioni, Jean-Luc Bideau, Andréa Ferréol… On s’amusera par ailleurs à noter les références à une pop culture d’une grande richesse, où apparaissent pêle-mêle Rabbi Jacob, les Barbapapa, le Télécran, les Village People, les pin’s, le Simon…
OVNI(S) fait du bien, un bien fou. Drôle sans être grinçante, juste sans être hautaine, précise sans être professorale, poétique et musicale sans être jamais niaise, cette série a quelque chose d’unique, de rassurant : elle est chargée d’espoir, réconcilie avec la science sans annuler l’idée du rêve. Formidablement interprétée, elle ouvre le champ des possibles en matière de créativité. Cette seconde saison confirme le potentiel des premiers épisodes. On attend le troisième volet des aventures de Mathure et ses compagnons avec impatience.
Et plus si affinités :
Vous pouvez visionner la seconde saison d’OVNI(s) en VoD ou en DVD.