Certains ne s’en lassent pas. Ils reviennent, reviennent, reviennent. Certains en sont à leur 7eme passage, c’est pas rien ! Et tout ça pour New. Bon on avait eu le même phénomène avec Le Grand Bleu et Titanic. Mais rassurez-vous ici pas d’océan ni catastrophe maritime à revoir scène par scène, en rewind perpétuel. Et pour cause : cette comédie musicale n’est jamais la même.
A ce titre (humour ?), New porte bien son nom : c’est le public qui choisit le sujet de la soirée. Oui, oui. Vous. Explication : Vous arrivez, on vous donne un petit papier comme à tous vos camarades spectateurs, vous écrivez le thème qui vous titillerait bien. On met tous les petits papiers dans un panier ou u pot. On tire les sujets devant le public, on sélectionne celui qui plait le plus au rendu des applaudissements. Et c’est parti pour de la dinguerie d’autant plus pure qu’elle se distille au fur et à mesure de la pièce et en musique s’il vous plaît. Aperçu en images :
L’ensemble est fluide, passe crème mais ne vous y trompez pas, c’est un sacré exercice d’équilibriste qui n’est pas sans rappeler les acrobaties de la commedia dell’arte à ses origines quand elle reposait sur des canevas de situations que les acteurs mêlaient avec des gags assimilés au travers de leur pratique des planches.
Ici ajoutez plusieurs handicaps :
– 11 artistes interchangeables d’un spectacle à l’autre (histoire de pimenter les confrontations entre profils) ;
– des interprètes qui surfent entre théâtre, chant, et ping pong verbal avec un talent délectable ;
– 3 musiciens qui vont à la fois mener le jeu et lui servir de sous bassement sonore ;
– 1 illustrateur qui compose son décor en toile de fond (merci le numérique).
Et tout ce petit monde doit perpétuellement être à l’écoute, pour rebondir d’une trouvaille à l’autre, tirer partie du moindre signe, du moindre changement pour aller plus loin et colorer le scénario de base de rire, de tristesse, d’émotion. Car en prime chaque spectacle est construit, à la va vite certes mais c’est le principe même de l’impro et ce qui fait sa valeur. Et ça plaît. Probablement parce qu’ici, l’interactivité se décline comme une expérience collective concrète, entre êtres humains qui se retrouvent physiquement et partagent ces instants dans un même endroit, au même moment, dans un même jeu.
Et plus si affinités