Après trois heures d’explication sur les « mêmes » et la geek culture pour expliquer le choix de ce titre à ma rédac chef, me voici présent pour vous parler de « fan service ». Alors le fan service qu’est-ce que c’est ? Eh bien c’est tout simplement un moyen de remercier les fans avec des petits clins d’œil olé olé.
Mais le fan service est donc ecchi, me direz-vous ? Eh bien, oui et non. Une réponse bien vague, puisque le terme ecchi est un peu bancal. Le fan service, si l’on approfondit, sert à remercier les fans en « comblant leurs rêves les plus inavouables » (Animeka), puisqu’un peu honteux. Du coup, dans les œuvres non-ecchi on retrouve quelques scènes de fan service, tandis que le genre ecchi n’est construit que là-dessus. Donc d’après moi : tout ce qui est ecchi présente du fan service, mais tout ce qui présente du fan service n’est pas forcément ecchi.
Mais comment distingue-t-on le fan service de scènes osées simples? La réponse ici est simple : la trame narrative. Si la scène est présente afin de faire avancer l’histoire, c’est une scène « normale ». Et si au contraire la scène n’a pas grand intérêt, c’est donc du fan service. Un exemple ? Si ce personnage est nu, sans aucune raison (quel que soit le type de scène, bain y compris) c’est donc du fan service. Mais si le personnage est nu, afin de renforcer note compréhension de son caractère, alors c’est une scène normale. Généralement, on peut donc discerner les deux types de scènes en fonction de l’érotisme qui on y retrouve.
Même si les scènes de fans services sont innombrables, on y retrouve quand même quelques clichés :
– Les panty shot : scène laissant apparaître une ou plusieurs petites culottes.
– Les transformations : bien souvent dans les transformations, surtout dans les anime « Magical Girl », les personnages sont dénudés partiellement ou complètement afin que leur costume de « combat » remplace leurs habits civils.
-Les Kemonomimi : terme générique de la jap culture moderne pour les personnages humains à caractéristiques animales. Les scènes quelque peu lesbiennes (câlins un peu osés voir parfois tripotage de poitrines).
– Les scènes d’eau : bains, douches, plage, piscine, et autres.
– Les vêtements se déchirant en combat.
Bien sûr on peut en nommer beaucoup d’autres : les costumes de soubrettes, les gros plans sur la poitrine, les petites sœurs, les motifs des sous-vêtements, les tentacules, les chutes à plusieurs, les poitrines démesurées etc. etc. Le fan service tourne beaucoup autour du fétichisme sous diverses formes. Il peut d’ailleurs viser le public féminin grâce à quelques codes appropriés : personnages torse nu, codes homosexuels (comme des massages de pieds entre hommes, des visages rapprochés etc…), beaux garçons habillés en tenues féminines, etc. etc.
Au final, le fan service est donc un bon moyen d’augmenter l’audimat et de remercier les fans en les amusant. Et même s’il est là pour compenser certains manques scénaristiques bien souvent, on ne l’abandonnerait pour rien au monde. Car après tout, il alimente nos passions les plus secrètes, ainsi que bien des fous rires.