Les Sept Péchés Capitaux, une notion extraite de la littérature sacrée et utilisée depuis bien des siècles pour illustrer les sept vices humains pouvant entraîner divers autres crimes : l’orgueil, la colère, la gourmandise, la paresse, l’avarice, l’envie et la luxure. On trouve généralement deux cas de figures pour les personnages ayant commis ces immoralités : soit ils souffriront de remords et se repentiront alors toute leur vie, soit ils continueront à vivre selon des principes obscurs et tomberont peu à peu dans les ténèbres les plus profondes.
Nanatsu no Taizai est un manga mis en œuvre par Nakaba Suzuki et publié aux éditions Kodansha depuis octobre 2012. De type shonen, cette œuvre d’héroic-fantasy semble avoir un très bon succès au Japon. Le manga compte actuellement quatre tomes ce qui est un très bon score et montre que le mangaka ainsi que ses assistants se sont démenés pour offrir environ un chapitre par semaine à leurs lecteurs (comme pour la plupart des séries publiée hebdomadairement au Japon).
Côté graphismes, l’ouvrage possède un très joli coup de crayon, très plaisant à l’œil, et pourtant l’auteur semble garder une certain simplicité dans ces traits. C’est peut-être d’ailleurs ce dépouillement dans les graphismes qui accentuera le côté simplet du caractère de certains des personnages tel que le héros de la bande dessinée lui-même. J’ai surtout une certain attirance pour la façon d’utiliser les speedlines dans le manga, je trouve qu’ils sont extrêmement bien utilisés et donnent un effet vraiment vivant à l’oeuvre tout entière.
Côté scénario, une approche assez intéressante des sept péchés capitaux est tentée par l’auteur : et si les sept criminels incarnant les sept vices devenaient des héros qui sauveraient le monde ? Serait-ce donc sur le chemin de la repentance que nos sept malfrats tenteront de protéger l’humanité ? Là encore la question se pose et la réponse se fera sûrement attendre un moment afin de ne pas gâcher la surprise tout de suite.
Meliodas, homme à l’apparence enfantine, est tenancier du Boar Hat, un bar ambulant. Un jour alors qu’il tenait tranquillement son commerce comme à l’accoutumée, ce qui semble être un fantôme en armure pénètre dans le bar et prononce les mots tabou « …Sept péchés capitaux… » avant de s’évanouir. La populace prend alors ses jambes à son cou, laissant le tôlier et son cochon parlant seuls face à cet étrange personnage gisant au sol. Après avoir retiré l’armure du voyageur, notre héros constatera que le voyageur est en réalité une femme en piteux état.
Après l’avoir remise sur pied, Meliodas apprendra que la jeune fille se nomme Elizabeth et qu’elle est à la recherche des Sept Péchés Capitaux, d’illustres cavaliers accusés de trahison il y a plusieurs années et pourchassés depuis lors. C’est alors qu’un groupe de Chevalier Saints fera irruption afin de capturer le potentiel criminel. De fil en aiguille nous apprendrons qu’Elizabeth est en réalité la princesse du royaume et que Meliodas, quant à lui, n’est autre que l’ancien chef des Sept Péchés Capitaux, lui aussi à la recherche de ses ex-camarades.