Allez un p’tit polar bien troussé, ça se refuse pas !!! Bon pas dit que vous soyez toujours friand d’échange d’appart après avoir visionné Switch, n’empêche, en matière de suspens et d’intrigue tordu, le film de Frédéric Schoendoerffer se pose là.
La coupable idéale
Switch donc. Une jeune montréalaise mal dans sa vie et son taff, à qui une rencontre de boulot conseille de se refaire une santé mentale en partant à Paris, quitte à échanger son appart avec celui d’une donzelle croisée sur un site spécialisé. Bingo, Sophie Malaterre tombe sur Bénédicte Serteaux et son somptueux duplex au pied de la Tour Eiffel. En une journée, l’affaire est conclue, le contrat signé, les trousseaux échangés par la poste. Plus qu’à sauter dans un avion, débouler à Lutèce et profiter de la Ville Lumière … 24 heures.
Car au petit matin, la pauvre Sophie se réveille avec un mal de crâne épouvantable, une gerbe pas possible … et une charge de flics dans le salon. Petit plus savoureux, un corps décapité dans une chambre fermée à clé. Et plus aucune trace de Bénédicte Serteaux, de la tractation, du site d’échange … plus rien. Du coup, Sophie est LA coupable idéale. Un rôle que cette battante qui s’ignore refuse d’endosser. De touriste insouciante, elle devient fugitive, puis enquêtrice. Car il s’agit de mettre la main sur le coupable de ce coup monté.
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Pas un instant de répit
Voici donc le pitch de ce thriller survolté et bourré de surprises, de rebondissements, de courses-poursuites … le tout scénarisé par Schoendoerffer et un certain Jean-Christophe Grangé dont on connaît le goût pour les intrigues tortueuses et les tueurs barrés, dixit Les Rivières pourpres, La Ligne noire, L’Empire des loups et autres romans alambiqués qu’il affectionne. Pas un instant de répit donc pour le public, encore moins pour les personnages qui se retrouvent emportés dans cette soudaine tourmente.
Outre Karine Vanasse qui prête sa fougue à l’héroïne, on notera la présence de Eric Cantona dans le rôle du flic Damien Forgeat, complètement dépassé par cette histoire de fou dont il avait flairé le coté pas clair dés les premiers instants, et l’interprétation borderline et musclée de Karina Testa en Bénédicte Serteaux déjantée et vengeresse. Le tout se laisse voir sans problème, permet de se vider la tête pendant 99 minutes, et franchement ce n’est pas du luxe actuellement !
Et plus si affinités