Cette semaine pas de chronique gastronomique ni de dégustation, mais une application qui vaut de l’or ! Yuka, la petite carotte sourire, s’installe sur vos smartphones en un clic pour vous aider à dépister les produits alimentaires néfastes alors que vous faites vos courses.
Simple comme « bonjour »
C’est simple comme « bonjour » ; vous êtes en train de parcourir les rayons de votre supermarché, vous trouvez un produit alléchant, vous doutez de sa fiabilité ? Vous retournez le paquet, photographier le code barre … et l’appli vous détaille la composition en un tour de main, note et pastille de couleur en prime : vert c’est tout bon, orange, c’est du médiocre, vous êtes prévenu, rouge, reposez l’aliment illico, il est néfaste.
Trop gras, trop sucré, bourré d’additifs, de substances chimiques délétères : on le sait l’alimentation à l’ère de l’industriel est à haut risque. Problème : les étiquettes sont juste illisibles, et les fabricants pas spécifiquement pressés d’adopter l’affichage à pastilles que le ministère de la santé, prudent, ne leur a pas imposé, puisqu’ils le jugent stigmatisant, les pauvres chéris. Qu’à cela ne tienne, Julie Chapon, Benoît et François Martin sont arrivés à point nommé pour récupérer le coup.
Et plus si affinités :Documentaire / Les alimenteurs : escapade au pays des lobbyistes de la malbouffe
Un impact éducatif fort
Solution ? Une appli façonnée dans les règles de l’art par ces anciens d’école de commerce et d’électronique, qui ont quitté les entreprises où ils rayonnaient pour monter leur start-up, avec ce créneau porteur de la santé alimentaire. Et ça marche ! Lancé en janvier 2017 sur iOS, puis en juin sur Android, Yuca a séduit 280 000 usagers 6 mois après sa création, et cette audience ne fait qu’augmenter puisqu’elle vient de dépasser le million d’aficionados. Il faut dire que le besoin est aussi pressant que l’offre inexistante. Et que l’appli est paramétrée pour être efficace et addictive !
Facile d’usage, elle mémorise les produits testés, dévoile les données importantes sans noyer l’usager sous une montagne de statistiques indigestes, utilise une signalétique simple, un système de note, des graphiques tout de suite identifiable … et propose des alternatives aux aliments mauvais ! La sensibilisation est totale, l’impact éducatif fort. On comprend que les acteur du secteur agro-alimentaire tentent par tous les moyens de neutraliser cette évaluation par partille de couleur car elle est d’une efficacité redoutable.
A lire également :Cacadvisor : alors elles sont clean, ces toilettes ???
Une offre dramatiquement médiocre
Et elle dévoile à quel point les produits vendus sont dégueulasses ! C’est effrayant … et vos courses s’en ressentent ! Vous revenez avec la moitié de la liste seulement ! Et les aliments touchés sont souvent ceux de marques connues, qui se disent de qualité et affichent un prix en conséquence. Surprise également sur certains produits dits sans gluten qui affichent un score déplorable car pour compenser les industriels truffent la composition de saloperies. Élaborée avec Openfood facts, la liste des aliments répertoriés est suffisamment complète pour offrir une vision pertinente d’une offre dramatiquement médiocre.
Et il est désormais possible de compléter ce répertoire, en enregistrant des aliments qui n’y étaient pas. Gratuite pour le repérage alimentaire, l’appli devient payante en ce qui concerne le programme nutrition. En parallèle, le blog apporte des informations, des suggestions de recette, bref un complément naturel bien pratique pour complètement revoir son rapport à la nourriture … et au temps. Car scanner les produits, cela suppose de ralentir le rythme des courses. Et de se poser un peu en mode réflexion/comparaison/ interrogation, ce qui est une excellente chose, et une manière très efficace de réinvestir son existence, et d’échapper à la course sans fin qu’on nous impose, car elle rend aveugle.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus, consultez le site de l’application Yuka.