Trilogie de la Main Noire : Inquisition et Grande Boucherie

À tous les amateurs de forces du Mal et d’exorcismes musclés : la Trilogie de la Main Noire a été taillée sur pièce pour vous combler d’aise ! Aux commandes de cette saga en trois épisodes intitulés Les Maudits, Les Déchus et Les Ressuscités, Tarn Richardson déboule en fanfare dans le game de la littérature historico-fantastique pour accoucher d’un héros décalé, mais ô combien charismatique, j’ai nommé Poldek Tacit.

Le démon dans les tranchées

Poldek Tacit, donc. Secouru par le Vatican dans sa prime jeunesse après le massacre de sa famille, puis érigé en inquisiteur au palmarès éloquent après une formation pour le moins éprouvante, Tacit ne plaît pas à tout le monde au sein de l’Église très catholique. Ses méthodes de cette brute alcoolique, pour le moins expéditives, déplaisent. Mais quand il s’agit de combattre les frasques du démon, il ne faut pas lésiner sur les moyens.

Surtout quand le démon choisit de s’ébattre dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale, conflit qui ne porte pas le surnom de Grande Boucherie pour rien. Comment distinguer alors les soldats morts au combat des victimes de multiples créatures diaboliques attirées par la tuerie à l’œuvre ? Surtout quand, cerise sur le gâteau, la plupart de ces monstres ont plus de lien avec la papauté qu’il y paraît au premier regard ?

Victime autant que bourreau

Tacit va avoir fort à faire pour démêler ce sac de nœuds de vipères où loups-garous, morts-vivants, sorciers et nécromants croisent la route de prélats avides de pouvoir et rompus au secret, de nonnes aux allures de Mata Hari. Richardson mêle l’horreur sataniste et l’atrocité des affrontements avec inventivité et jubilation pour accoucher d’un récit à facettes multiples où le polar historique prend des couleurs surnaturelles assez savoureuses.

Les trois tomes de cette saga démoniaque jouent avec nos nerfs et notre attention. L’intrigue se déroule sur un rythme frénétique, les descriptions font frémir, l’atmosphère est oppressante. L’ensemble se dévore avec délectation : il faut dire que Tacit fait partie de ces héros atta-chiants, qu’on aimerait gifler à tour de bras avant de les câliner pour les rassurer. Insupportable et pathétique, victime autant que bourreau, angélique et diabolique à la fois.

Et plus si affinités ?

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Padme Purple

Posted by Padme Purple

Padmé Purple est LA rédactrice spécialisée musique et subcultures du webmagazine The ARTchemists. Punk revendiquée, elle s'occupe des playlists, du repérage des artistes, des festivals, des concerts. C'est aussi la première à monter au créneau quand il s'agit de gueuler !