« Intensité sans individu. / Fluide syncope, martèlements, montées / Hypnose lyrique / Plénitude jubilatoire ». C’est en ces termes on ne peut plus poétiques et faussement suffisants que 1=0 coche la case « Présentation » de sa page Facebook, ajoutant dans la case « Genre » : « Ya trop de groupes ».
On se marrerait presque d’une telle vanité, si ça n’était d’une navrante vérité. Heureusement dans ce monotone paysage trop souvent sonore à défaut d’être musical, 1=0 s’impose. Réalistes plus que vaniteux donc. Et dotés d’un talent évident. Exemple par la scène puisque comme dit le proverbe « bon live ne saurait mentir » :
1=0 Live @ Petit Bain (oct. 2013) :: Mossoul… par QuixoteRPM
C’est sûr ces quatre messieurs n’ont ni leur médiator ni leur langue dans leur poche. Et tout leur répertoire, qu’ils placent sous le parrainage de Rage against the machine, s’en ressent qui balance son métronome de No one is innocent à Astonvilla en passant par Saez avec en lointain aïeul verbal Trust. Contestation, refus, colère, … Ali le chanteur se charge de faire passer le message avec ces vers au scalpel, se calant sur la rythmique militaire de Clo, les riffs claquants de Dyl et Jul.
En bref nos quatre franciliens s’y entendent pour dire les choses, et s’y tenir même quand cela ne plaît pas. Le tout nous vaut des textes de belle facture, d’une écriture trépidante et nerveuse, autant de syncopes et de break down qui émaillent un univers de fièvre sur le point d’exploser en rage destructrice. Qu’attendre d’autre d’un groupe qui se baptise direct du néant qui résume nos tristes vies ? Voici bien longtemps que nous vivons dans l’illusion de la liberté, et 1=0 se fait une joie morbide de nous chanter nos petites capitulations quotidiennes sur tous les tons. Avec raison et succès. Et un avenir qui leur promet moult sources d’inspiration.
Et plus si affinités
facebook.com/unegalzero
unegalzero.bandcamp.com