BOSCO DELREY – EGYPTIAN HOLED UP from Belleville Music on Vimeo.
Pffffffffff … encore une belle petite gueule de rocker. Cheveux au vent, regard de velours, dégaine de bad boy, … « Bosco Delrey, mon p’tit chéri, tu fais pas dans l’original » fut ma première pensée en contemplant le look du loulou et ses faux airs de Jeff Buckley.
Des comme ça, on en croise 10 par festival, leur gratte en bandoulière à draguer les groupies qui en font brûler leur string inondé de cyprine inflammable à la première note des bellâtres. D’autant plus pathétique que dans le concerto de louanges média, on y va à qui mieux mieux pour s’extasier sur ce revival 60’s offert par le kid dans son nouvel EP Holed Up, précédé par son intronisation via la collaboration musicale sur la BO du prochain film de Malick.
Ok ça c’était jusqu’à ce que j’épluche le pedigree du Bosco, or il se trouve que ce charmant petit fauve venu du New Jersey est capable de bien mieux que ce qu’on lui prête, capable par exemple de pondre le génial et très dansant « Lovely Sleepy Dead », l’ultra psychédélique et inspiré « All are souls the same », « Gucci u don’t love me » qui flirte avec le punk, l’indus, et l’expérimental, ou le très dark et electro « Evil lives » (mon gros coup de cœur, mon flash, mon péché).
Eventail d’influences, d’ambiances, de variantes, d’émotions et de contextes qui rendent ce ténébreux dandy bien dangereux car capable du meilleur comme du meilleur dans des genres métissés et hors pistes, en dehors des voies tracées par les majors, qu’il lui faudra fuir avec horreur et assiduité s’il ne veut pas finir catalogué sex symbol vide de sens et de créativité. A vérifier avec la sortie dans quelques mois d’un album qu’on attend désormais avec la patiente acuité d’une panthère affamée.
Et plus si affinités