Voilà voilà, ils sont rappeurs … et palestiniens. Je vous présente DAM, le premier groupe de hip hop issu de ce pays dont on peine à reconnaître l’existence.
Honnêtement je date, vu que le trio sévit depuis les années 90, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire et mettre en avant le travail de Tamer Nafar, Suhell son frère et Mahmoud Jreri. Et puis ça permet de laisser tomber un instant l’image d’Epinal aussi sanglante que réductrice que nous servent les média à longueur de JT : exit le mur, les contrôles d’identité et les territoires occupés, le terrorisme et les jets de pierre, c’est d’expression artistique qu’il s’agit, et la plus moderne, la plus urbaine et la plus contestataire qui soit.
Rappant en arabe pour réfléchir au destin de leur peuple comme aux clivages de leur société, DAM a sillonné la planète en ambassadeurs à la fois critiques et pacifiques, mixant avec bonheur et inspiration les tendances occidentales de la musique électro et une identité moyenne orientale revendiquée par la langue, les rythmes, les instruments, l’ensemble chantant la paix commune et l’échange humain.
Alignant des références balayant large comme Ghassan Kanafani, Ahlam Mosteghanemi, Mahmoud Darwish, Naji al Ali, Tupac, Biggie, Public Enemy, MBS, K’naan, et Pharoahe Monch, DAM se positionne en figure de proue d’une scène qui existe envers et contre tout. Secouant les interdits et les traditions, ils signifient la modernité d’une population toujours plus créative dans l’adversité.
Et plus si affinités
https://www.damofficialband.com/