Bon j’avoue, je n’ai pas pu me retenir jusqu’en septembre où doit sortir leur EP. C’est que dans Feu ! Chatterton, il y a peut-être le nom d’un grand poète, mais il y a aussi « feu ». Et faut le reconnaître, le groupe sait dégainer comme il se doit, plus vite que son ombre :
Ouep il y a de la présence, il y a de l’étoffe, du cara ctère, une étincelle qui brille dans ces pupilles fiévreuses. Placé sous le parrainage pour le moins ravagé du héros de Vigny, le groupe n’a pas raflé son titre de lauréat Inouïs du PDB 2014 pour rien.
Parce que du poète fiévreux, du rocker torturé, y en a blinde qui agitent leurs ombres autour du combo : Bashung pour certains, Gainsbourg pour d’autres, un chouïa de Musset, une pincée de Baudelaire, … les mannes tutélaires se sont penchées malicieuses sur ce berceau frénétique.
Du coup on attend la suite avec impatience, profitant des vacances pour se flatter les tympans avec les morceaux existants, ce qui est déjà pas si mal pour apprécier les contours d’un univers romantique et surréaliste à la fois, où le mot a la saveur piquante d’un cigare trop fort, d’une eau de vie frelatée.
Et plus si affinités