Repéré dans le sillage des soirées organisées par nos petits amis de Bragi Pufferfish, Flawd m’accroche immédiatement l’oreille. Et il y a de quoi, en matière de potentiel comme de qualité. Ne serait-ce que cette erreur initiale qui singularise le nom de baptême de ce duo electro d’amplitude, cette faille qui aurait perdu son « e » évadé vers d’autres contrées pour attirer notre curiosité par ce handicap charmant.
Charmant et intriguant : voix travaillée d’ange mélancolique, compositions ouvragées marquées par le sens mélodique de la new wave à ses grandes heures, on évoque l’organe d’un Dave Gahan ou d’un Martin L.Gore, certaines tournures de Tears for Fears, la compréhension intuitive du rythme, une fusion presque innée avec le sonore dans sa grande complexité, … et un penchant très net pour la scénographie de la modulation.
Normal me direz-vous … aux commandes de ce side projet plein de vie et riche d’imagination, Florent Matéo, expert en jazz, lyrique et électro-acoustique, qui dans une vie parallèle gère les 3 some Sisters. Rien que ça … A ses côtés, Anthony Winzenrieth, multi instrumentiste chevronné. Bref de la dynamite qui se retient d’exploser, il y a mieux à faire. Par exemple puiser au coeur de la musique baroque, orientale, du bruitisme ou de l’indus …
On mélange le tout et on obtient une explosion de sensations de toute beauté, faussement fragiles car ces accents trahissent une volonté sans faille, même si elle ne teinte d’aucune illusion sur ce bas monde et ses vacheries quotidiennes. Pour preuve de cette inventivité, deux EP Rift 1 suivi d’une série de remixes Only love. Il suffit d’en écouter les morceaux pour saisir la force de frappe du binôme et son incroyable poésie. Voici qui réjouit le coeur et les tympans, dans ce paysage sonore trop souvent voué à la platitude.
Et plus si affinités
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