Depuis quelques mois, la planète Musique hexagonale bruisse d’un vent chuchotant d’étranges modulations … « Moodoïd … Moodoïd … » … ce doux écho se répète de salle en concert, de festival en festival, rebondissant d’article en review dans les publications spécialisées, toujours avec d’élogieux accents. Même les pros du secteur ne tarissent pas d’éloges.
De quoi nous mettre la puce à l’oreille, même si, en bons ARTchemists que nous sommes, nous nous méfions habituellement de pareilles sirènes, habituellement servies d’un battage médiatique qui filerait le mal de mer aux meilleurs marins culturels d’entre nous. Aussi avons-nous décidé d’en juger par nous-mêmes.
Nous ne fûmes pas déçus, loin de là. Car derrière le cirque des vidéos débridées, looks à paillettes et autres flonflons, Moodoïd tient le cap, et navigue avec confiance et un talent certain dans les méandres de styles différents qui conjuguent la psychédélique, le jazz, la fanfare, la folk, la world music avec un bonheur certain.
Ce n’est pas un hasard : le leader du combo, Pablo Padovani, est guitariste de Melody’s Echo Chamber et fils du jazzman Jean-Marc Padovani. Bon sang ne saurait mentir. Suivi de ses quatre Muses tel Apollon sur le Mont Parnasse, le jeune homme et ces demoiselles irradient d’une musique originale et kaléïdoscopique, qui déploie des univers oniriques nourris de paradis artificiels.
Chamarré, multicolore, surréaliste dans les ruptures mélodiques, dans les textes protéiformes, jusque dans cette ligne de saxo hystérique qui secoue certains arrangements, relayé par les synthés d’un velouté épileptique, l’ensemble de cet univers musical est d’une richesse incroyable, un véritable feu d’artifice qui augure d’un très très grand avenir pour ces artistes véritables transcendés.
Merci à Michela Cuccagna pour ses photos.
Et plus si affinités