Une nouvelle fois, les 80’s ont fait du ravage dans la conscience et l’imaginaire des jeunes musiciens de l’Hexagone. Balladur (hommage à un certaine figure politique ou pied de nez ironique aux années où il a gouverné???) en témoigne avec maestria et la rigueur d’une aiguille de tatoueur propulsée à plein régime à la surface de nos esgourdes :
Comme une carte de visite, la boite à rythme syncopée burine les tympans, tandis que le synthé passe la pommade en cadence avec la voix métallique et désincarnée. Tout doucement le duo venu de Villeurbanne s’amuse à encrer l’audition, dans cette légère vibration qui impacte l’inconscient. Si son premier opus se teintait d’une note dark à la sauce Joy Division, le second Plage noire, plage blanche s’ouvre vers plus de lumière et de positive attitude.
Réchauffement climatique des affects, lignes mélodiques plus aérées, Balladur semble s’attendrir sans perdre son énergie. Versant dans une mélancolie souriante, le groupe semble exprimer son identité dans l ‘artwork de leur album, entre soleil estival et couleurs fanées des polaroïds perdus au fond d’un tiroir. Le tout dégage une saveur acidulée, un rien piquante qui titille la langue, sans franchement la brûler. Nuances, nuances, Balladur se glisse entre les souvenirs de chacun pour s’y installer confortablement et y raconter ses rêves … A suivre comme toujours, car le potentiel est là et ne demande qu’à prendre son essor
Et plus si affinités