2018 déjà bien entamé de trois bonnes semaines, il est temps de renouer avec notre traditionnelle trouvaille musique, un temps délaissée par manque d’inspiration ma foi ? Une inspiration vivement reboostée à l’écoute des explosives Nova Twins.
Amy Love au chant et à la guitare, Georgia South à la basse : deux minettes sorties du South East London pour nous asséner leurs mélodies primales, entre hip-hop préhistorique et punk basique. C’est simple, pour ne pas dire dépouillé mais ça marche. Nonchalantes, un rien agressives, ces dames chantent leur jeunesse entre ennui, colère et émancipation. Ici on ne balance pas son porc, on le dynamite gentiment d’un regard peu engageant : connards prière de se tenir à distance respectueuse.
Des drums à la Attila, une basse qui hyperventile de manière hypnotique, une voix de sorcière vaudou entre chienne et louve : avec Nova Twins, la folie rôde, un petit parfum de prêtresse psychopathe, de tueuse bipolaire, quelque chose d’une Poly Styrene millenial, d’une Spice Girl défoncée à l’acide, d’une Riot girl dotée de l’arme nucléaire.
Et au cœur du propos, cette féminité en pleine révolution, qui n’en peut plus du harcèlement de rue, de l’inégalité salariale, de l’indifférence et de la réification, empêtrée dans un corps qu’elle sait attirant mais qui l’encombre par la superposition de désirs trafiqués : il y a largement de quoi tout péter, non ? De cette rage, Nova Twins récupère la sève pour en faire un poison sonore, une drogue mélodique de femelle bestiale et fière de l’être. Et ça fait un bien fou !
Et plus si affinités
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