Il faut croire que grandir dans le 77 n’est pas forcément un facteur d’équilibre mental. Par contre cela semble créer des vocations pour le moins féroces. Exemple avec ce délicieux petit quatuor originaire de la charmante bourgade de Lésigny, 7000 âmes et des briquettes, dont ces joyeux bambins répondant au doux nom de Pogo Car Crash Control :
Eh oui, l’éducation bourgeoise, ça ne fait pas forcément des enfants formatés dans le moule, au contraire. Et c’est très bien comme ça du reste, car ce combo au fort caractère et aux paroles acérées comme une lame de rasoir a de fortes chances de faire durablement trembler les salles de concert de notre bonne vieille France. Chouette, on en redemande !
Parce que le son est crade mais vibrant au possible, parce que les textes dégagent un besoin impérieux de tout foutre en l’air, parce que les grattes sont dégueulasses et pleines de vérité viscérale, parce que la batterie est dans l’urgence absolue. Et parce que la bassiste Lola Frichet a faussement l’air d’un petit chaton mignon … qui se métamorphose en tigresse sur scène (ça c’était la minute féministe de Padmé) .
Encore et surtout parce que ces gamins disent tout haut nos haines quotidiennes, et que ce faisant ils réveillent les mânes du grunge et du punk avec une conviction proprement savoureuse !Bref ils font en sorte que la rock attitude se porte vivace dans l’Hexagone, assurant le mix entre feu Téléphone, un brin de Trust deci delà, le tout saupoudré d’une bonne dose de Nirvana. Et pour compléter l’alliage, ce romantisme trash propre à l’ado contrarié dans ses amours, qui oscille entre autodestruction et serial killer …
Bon je pense que vous l’avez compris, je suis tombée en amour de ces sales gosses géniaux qui explosent la doxa du millenial gentiment rebelle et propre sur lui pour balancer leurs crachats musicaux partout où ils le peuvent, avec une ferveur notable lors de lives qu’ils maîtrisent avec la pratique de vieux routiers.
Et plus si affinités