Il y a peu, nous chroniquions Daniel Darc – Pieces of my life, reconnectant brutalement avec des 80’s sombres, punk et synthétiques. Mais avions-nous vraiment quitté ces eaux sombres et houleuses sillonnées en son temps par Taxi Girl ? Certainement pas si nous prenons en compte le dossier Rendez-vous.
Le combo parisien officie depuis 2012, affichant une préférence marquée pour la dark wave eighties abreuvée de Joy Division, The Cure et Einstürzende Neubauten, dixit le létal et très organique « Workout » ou le haletant « Sentimental animal » qui synthétisent bien les racines culturelles du groupe.
Deux EP plus tard, il était temps d’accoucher d’un album. Superior State complète Rendez-vous et Distance, confirmant l’alchimie initiale alliant boite à rythmes, gratte éthérée et synthés glacés … avec désormais une urgence electro-goth détectable dans des cadences aux allures de sirène d’alarme ?
Une pointe de Marilyn Manson dans les chuchotements ? Un côté Rob Zombi dans les tambours de guerre ? Subtile perception d’auto-destruction assumée qui envahit l’album comme pour compenser la nonchalance du dandy suicidaire ?
Rejoignant leurs alter-ego d’Outre-Manche Desperate Journalist et Girls Names, Rendez-vous se montre tout disposé à honorer avec éclat les mannes de ces formations emblématiques de la new wave, ressuscitant un son aussi désespéré que glorieux, et dont les tonalités fatales collent à merveille avec le chaos ambiant.
Et plus si affinités