A l’heure d’une rentrée pour le moins musclée que fragilise actus menaçantes et politiques du pire, Siska s’insinue dans nos vies comme une brise de printemps, un détachement ô combien nécessaire.
La voix préfigurerait le profil d’une jeune femme rêveuse et candide, si les accents soul et hiphop ne venaient annuler cette fausse innocence au profit d’un regard lucide sur la réalité des êtres et des sentiments. « Il faut bien faire avec » semble nous murmurer la belle, sans jamais concéder quoi que soit de ses sentiments et de ses engagements.
Que nous reste-t-il face à la dureté du quotidien, sinon l’amour dans lequel on s’enferre si vite au point de ne pouvoir s’en décoller ? La foi dans l’avenir envers et contre tout ? La quête du moindre signe de beauté dans un monde laid et méchant ? Comptez sur Siska pour faire émerger ces petites merveilles avec énergie, conviction et rythme.
Car son monde n’est pas fait que de balades nostalgiques, elle sait au besoin remuer les êtres et les attirer sur le dancefloor pour renouer langoureusement avec le souffle du monde. Il suffit de parcourir son répertoire pour constater ce mouvement de balancier perpétuel entre séduction et pudeur, un cocktail des plus réussis qui définit la singularité de cette sirène phocéenne.
Et plus si affinités
