Aujourd’hui, cap sur Nancy pour y déguster une trouvaille musicale riche en croisements culturels et dopée à la vitamine mélodique, j’ai nommé Taxi Kebab.
Sacré cocktail, n’est-il pas ? Un chant marocain tradi, sculpté par des rythmes electro, pour dérouler une mélopée de sorcière des sables … Ou quand le chaâbi arabo-andalou s’illumine de flashes psychotropes, convulse dans une transe de soufi défoncé à l’acide, tandis que buzuq et guitare électrique se lovent dans une seule plainte ancestrale et suffocante …
https://youtu.be/RlvgDKxfnYw
Car Taxi Kebab ne nous offre pas une enième hybridation entre musique tradi et accents modernes. La synthèse ici accouche d’un métissage heureux et hypnotique, où les rivières se mêlent pour générer un fleuve impétueux dont les remous attirent le danseur fou pour mieux le noyer.
https://youtu.be/9xYNiJEXuT8
A bord de Taxi Kebab pour exciter ce flot sonore, Lea Jiqqir et Romain Henry, qui, l’une au chant, au buzuk et à la gratte, l’autre aux machines, se laissent porter par le vent du désert pour improviser ces mélodies entêtantes et mystiques, qu’ils ont regroupées sous l’appellation enchantée de « Psyché désoriental ». Shéhérazade aurait adoré.
Et plus si affinités