Non mais franchement, y a encore des mecs pour jouer du rockabilly aujourd’hui ? … Bah ouais, y a The Stamps. Bon ok, le combo toulousain se réclame fièrement d’un néo-billy mâtiné de blues punk et de rockab’n’roll. Mais à l’heure où The Stray Cats se reforment pour célébrer leurs 40 bougies et débouler foutre le dawa aux Eurockéennes entre autres prestigieuses destinations, savoir que nos contemporains en pincent encore pour ce bon vieux rockabilly, ça fait chaud au coeur.
Et ailleurs car non contents de s’adonner consciencieusement à cette pécamineuse musique, James Dead et Hairy Billy le font avec un talent certain, toute leur âme, le sens du rythme et une certaine appétance pour les vaches et l’esprit western. Ce qui change résolument du côté rocking cat habituellement rattaché au genre, depuis que les Stray Cats y ont collé leurs truffes. Une batterie, une gratte, ils ont fait au plus simple mais ça passe crème.
https://youtu.be/GAAI8w6XTYM
Et ça vous filera des frissons garantis, car sur certains morceaux nos cowboys from Tarbes savent se la jouer romantique, voire bucolique quand un banjo s’invite sur leurs mélodies. Que dire plus sinon qu’il vous faut désormais vous ruer sur leurs trois opusFuckin’ car, Songs for cows et le très récent We are the stamps et ne pas en laisser une miette, vous rappelant au passage que le rock est né dans la boue des cambrousses avant de finir dans les backstages glorieusement camés des super concerts des 80’S.
Retour aux sources donc et fissa : The Stamps va vous offrir une cure de jouvence, dixit le foudroyant « Rockers », ou faire férocement le point sur les méandres du psychobilly, cet enfant hybridé du rockabilly et du garage qui s’exprime soudain sur « Psychomasters ». Vous apprécierez par ailleurs « Midnight train » qui m’évoque, allez savoir pourquoi, le très regretté Gun Club … Bref et pour conclure The Stamps connaissent leurs classiques et savent en user … Vous savez ce qu’il vous reste à faire.