Allez je reprends les rênes de ma chronique un instant parasitée par la Dauphine avec son coup de foudre pour L’Effondras et je stoppe le curseur sur un autre Inouï du PDB 2017 avec le cas MNNQNS, dixit Mannequins. Mannequins peut-être mais pas immobiles ni dépourvus de matière grise, loin s’en faut.
Le quatuor au contraire est plutôt du genre remuant. Du rock donc, enlevé et extraverti, plein de rebond, défouloir évident pour ces rouennais à l’énergie contagieuse. De l’abattage, des mélodies qui claquent, une perception évidente du rythme avec juste ce qu’il faut de rétropédalage pour égarer un temps l’auditeur avant de le relancer sur les rails … ces messieurs abordent leur musique comme on le ferait d’un grand huit.
Après Wothless, premier album sorti en 2014 pour ancrer les racines stylistiques du combo, vient l’excellent Capital publié en 2016 avec au compteur les marquants « Straight to the bones », « Next time I try » et « Too late » qui confirment le talent initial tout en faisant monter MNNQNS de division. Le tout s’illustre de plusieurs clips bien troussés qui pose l’ADN visuel du groupe, et d’une capacité évidente à investir une scène pour y distiller une ferveur toute british.
Bref il y a de l’étoffe, et une route bien tracée pour ces MNNQNS, qui passe par le 22 d’Auron à Bourges, dans le sillage des Von Pariahs, preuve qu’il existe bien une mouvance du genre, ô combien inspirée et des plus nécessaires pour rappeler que notre chère France est et demeure une terre rock fertile sur le long terme.
Et plus si affinités