Mais dites-moi, les chéris, voici un certain temps qu’on ne vous parle plus trop de webséries sur ce webmag … Paaaaaaaaaaaas biiiiiiiiiiiiiiiiieeeeeeeeeeeeen ! Heureusement, voici un petit bijou absolument délectable, épicé et cocasse que vous allez savourer sans modération, j’ai nommé Mortus Corporatus !
Le quotidien de la Mort.Inc.
L’intrigue, vous l’avez saisie : les aventures de Gaspard le faucheur et son apprenti sont l’occasion de pénétrer l’univers complètement burlesque et déjanté de la Mort.Inc., véritable trust du trépas mondial avec ses services, son administration, ses employés, ses intrigues de couloirs, ses luttes de pouvoir, ses tire-au-flanc… et ses concurrents, sinon ça ne serait pas drôle. Hauts en couleurs bien que drapés de noir, ces messieurs-dames ont la faux facile quand il s’agit de trancher l’existence des vivants arrivés en bout de course… et tous les moyens sont bons, mais les plus ubuesques.
Ces professionnels ne manquent ni d’imagination, ni de fantaisie, ni d’humour, encore moins de conscience professionnelle quand ils organisent leurs missions, avec une précision d’horlogers suisses. Les situations sont à pleurer de rire (rien que l’élevage de psychopathes tenus par sieur Gégé vaut son pesant de cacahuètes), les répliques sont aussi bien lancées, bref ça roule tout seul, se laisse regarder sans souci et on se prend à apprécier ces personnages finalement adorables qui reflètent avec fidélité les profils types d’une entreprise (le carriériste, le fumiste, le stagiaire, le créatif, l’enthousiaste…).
Un projet à la fois créatif, prometteur et très attractif
En bref et pour faire concis, Mortus Corporatus est un très très très beau projet, aussi original qu’hilarant, avec à la clé un scénario bien ficelé, un rythme très dynamique, une exploration bon enfant de la thématique, une réalisation d’autant plus prometteuse qu’elle mobilise un budget tout ce qu’il y a de raisonnable, un casting honorable enrichi d’acteurs de qualité tels Fred Saurel, Julien Joerger, Nicolas Ullmann, Lola Dewaere ou André Penvern, et quelques guest stars en prime comme un certain José Bové. Ajoutons une équipe technique composée de passionnés de la caméra (avec Thomas Pierre à l’écriture et Fabien Camaly derrière la caméra) rassemblés sous le doux nom de AnderAnderA et originaire de l’Aveyron, cocorico, le made in France vaincra ! C’est d’ailleurs à Saint Affrique que fut tournée la websérie, preuve que la province peut avoir d’excellentes inspirations ! Des visions bien farfelues, du talent, de la suite dans les idées et un projet à la fois créatif, prometteur et très attractif !
Bref, à vite la suite qui se fait franchement attendre, la saison 2 a été diffusée il y a trois quatre ans, ça commence à faire long, surtout qu’on terminait quand même sur un cliffhanger de taille, prometteur de nouvelles péripéties croustillantes et de rocambolesques coups de faux dans le dos ! Blague à part, on se languit sérieusement de savoir ce que Gaspard et ses potes vont bien pouvoir goupiller du fin fond de leur éternité de faucheurs tout terrain. Pour une fois qu’on a une série qui sort des sentiers ultra-rebattus du polar dépressif, du nanar sentimental et de l’apocalypse zombiesque pour proposer une histoire intelligente et audacieuse, qui plus est sous pavillon français quand le marché est trusté par les Américains, ça serait bien d’envisager une résurrection, non ?
Et plus si affinités
Pour en savoir plus et savourer les deux saisons de la websérie, consultez le site de Mortus Corporatus.